Le Burundi appelle à une action immédiate du Conseil de sécurité pour la RDC

Le Représentant permanent du Burundi auprès des Nations Unies, Zéphyrin Maniratanga, a pris la parole ce dimanche lors de la session d’urgence du Conseil de sécurité consacrée à la crise en République démocratique du Congo. Il a exprimé la position ferme de son pays face à l’aggravation de la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC, en particulier autour de Goma, mettant en garde contre une escalade aux conséquences désastreuses.

Une région au bord du chaos

Zéphyrin Maniratanga a souligné que la situation dans l’Est de la RDC, notamment au Nord-Kivu, ne menaçait pas uniquement la paix et la stabilité locales, mais posait également un défi à la sécurité internationale. “La ville de Goma se retrouve aujourd’hui au bord du précipice”, a-t-il déclaré, ajoutant que l’aggravation de la crise pouvait avoir des répercussions catastrophiques pour la région et au-delà.

Critique du silence du Conseil

Le représentant burundais a vivement critiqué l’inaction du Conseil de sécurité face aux violations répétées de la souveraineté territoriale de la RDC et du droit international humanitaire. “Pas une seule résolution n’a été adoptée pour condamner ces agressions flagrantes”, a-t-il déploré, qualifiant ce silence de “troublant”.

Soutien aux processus de paix régionaux

M. Maniratanga a salué les efforts déployés dans le cadre des processus de Luanda et de Nairobi, les qualifiant de “cadres essentiels” pour une résolution pacifique du conflit. Il a exhorté toutes les parties à respecter les engagements pris dans ces cadres et a appelé à leur renforcement.

Appels à des actions concrètes

Le Burundi a présenté plusieurs demandes au Conseil de sécurité, notamment :

La cessation immédiate des hostilités dans l’Est de la RDC.

Le retrait des forces étrangères impliquées dans le conflit.

Le soutien aux autorités congolaises pour rétablir l’autorité de l’État sur l’ensemble de son territoire.

L’intensification de l’aide humanitaire pour les populations déplacées, en mettant un accent particulier sur les femmes et les enfants.

Un appel à la responsabilité internationale

Le diplomate burundais a conclu en appelant le Conseil de sécurité à agir de manière décisive pour éviter une tragédie humanitaire. “Ce Conseil ne peut pas rester spectateur d’une tragédie annoncée”, a-t-il affirmé. “La sécurité et la stabilité en Afrique centrale et au-delà dépendent de vos décisions.”

Cette prise de position intervient alors que les combats entre les Forces armées de la RDC et le groupe rebelle M23, soutenu par le Rwanda selon plusieurs rapports onusiens, continuent de déstabiliser l’Est de la RDC, entraînant des déplacements massifs de populations et exacerbant une crise humanitaire déjà critique.

Author(s): actualite.cd
Source: Access the article

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