RDC : Un manque à gagner de 58,7 milliards USD dans le secteur minier entre 2020 et 2022, alerte le CREFDL

Le Centre de Recherche en Finances Publiques et Développement Local (CREFDL) tire la sonnette d’alarme sur l’opacité et l’incohérence des chiffres dans le secteur extractif congolais.
Dans un rapport d’étude publié en avril 2025, cette structure dénonce un écart vertigineux entre la valeur réelle des matières premières extraites et les revenus effectivement captés par le Trésor public entre 2020 et 2022.
Un appel à l’action pour une gestion rigoureuseLe rapport du CREFDL met en lumière les failles structurelles dans la gouvernance du secteur extractif congolais.
Pour cette organisation, seule une réforme profonde et une volonté politique affirmée permettront à la RDC de tirer pleinement profit de ses ressources naturelles.
« Tant que la sincérité budgétaire et la redevabilité publique feront défaut, le pays continuera de perdre des milliards qui pourraient transformer durablement son économie », conclut le rapport.

Metalkol SA, entité d’Eurasian Resources Group, renforce son engagement en faveur des communautés locales avec la signature d’un nouveau Cahier des Charges

Lors de son allocution, Son Excellence, Madame la Gouverneure, a exprimé son soutien à cette initiative et déclaré : « Ce Cahier des Charges a pour but d’assister Metalkol SA dans la réalisation des infrastructures socioéconomiques et des services sociaux en faveur des communautés locales impactées par son exploitation.
»Ce nouveau Cahier des Charges, résulte d’un processus de consultation structuré entre Metalkol SA, les autorités et les communautés locales.
L’objectif principal étant de s’assurer que les communautés locales s’approprient les projets, pour assurer leurs pérennités dont l’entretien des infrastructures fournies.
« Notre présence ici repose sur des principes essentiels : le respect, le dialogue et la responsabilité.
Nous demandons à Metalkol, le respect des engagements selon les normes.

ZLECAF à Kinshasa : Tshisekedi ambitionne une RDC moteur du commerce intra-africain

La capitale congolaise accueille depuis ce mardi la 16ᵉ réunion du Conseil des ministres du Commerce de la Zone de Libre-échange Continentale Africaine (ZLECAF).
Un appel à l’unité et aux réformes structurellesDans son discours, Félix Tshisekedi a exhorté les États africains à conjuguer leurs efforts pour garantir la réussite de la ZLECAF.
Il a plaidé pour :Des investissements massifs dans les infrastructures transfrontalières ;L’harmonisation des réglementations ;Un soutien renforcé aux entreprises locales pour qu’elles accèdent aux marchés africains.
Chaque État a désormais défini une liste complète des produits concernés par les échanges intra-africains dans le cadre du démantèlement tarifaire progressif.
Des décisions concrètes et des stratégies réalistes sont attendues pour rendre la ZLECAF pleinement opérationnelle et transformer l’Afrique en une véritable puissance économique mondiale.

Coltan de conflit : Global Witness accuse Traxys d’alimenter le M23 via un trafic illégal transitant par le Rwanda

Au cœur de cette affaire : Traxys, une multinationale luxembourgeoise spécialisée dans le négoce des matières premières.
Depuis début 2024, ce groupe rebelle soutenu par le Rwanda, selon l’ONU, contrôlerait plusieurs mines de coltan, ainsi que les routes d’acheminement du minerai.
Ce partenariat a été conclu sans mécanisme de contrôle rigoureux pour éviter l’entrée de « minerais de conflit » dans les chaînes d’approvisionnement européennes.
L’ONG souligne par ailleurs d’importantes anomalies dans les chiffres d’exportation rwandais : entre 2021 et 2023, les volumes ont doublé, avec une hausse spectaculaire début 2024.
Toutefois, Global Witness remet en question l’efficacité de ces mécanismes de contrôle, soulignant les zones d’ombre dans les antécédents de certains fournisseurs et des incohérences dans les explications fournies, notamment sur les volumes exportés.

Quand Trump secoue le cuivre congolais : la BCC tire la sonnette d’alarme

La politique commerciale agressive de Donald Trump continue de produire des remous sur les marchés mondiaux.
Le cuivre, pierre angulaire des exportations congolaises, chute de 2,6 % à 9 511 USD la tonne.
Cette baisse est attribuée aux nouvelles barrières douanières américaines, qui pèsent sur les perspectives de demande mondiale.
Néanmoins, sur une base annuelle, le cuivre reste en hausse de 8,2 %.
Le cobalt conserve quant à lui sa valeur à 26 578 USD la tonne, porté par l’essor des véhicules électriques (+10,5 % depuis décembre 2024).

Kinshasa : Le Cadastre Minier insiste sur le respect des délais légaux dans les procédures du secteur

Le Cadastre Minier (CAMI) a organisé, ce vendredi 11 avril 2025 à l’hôtel Memling de Kinshasa, un café juridique axé sur l’importance du respect des délais légaux dans les procédures cadastrales liées au secteur minier en RDC.
Autour de la table, des experts de l’industrie extractive, des mandataires publics ainsi que les directeurs et techniciens du CAMI ont échangé sur les délais encadrant des démarches telles que l’acquisition, le renouvellement ou la transformation des titres miniers, sans oublier les procédures de retrait.
Prenant la parole, le Directeur Général du CAMI, Popol Mabolia Yenga, a rappelé l’enjeu majeur que représente le respect de ces échéances : « Il ne s’agit pas d’un simple formalisme administratif.
Le respect des délais garantit la transparence, la sécurité juridique et un climat de confiance entre les différents acteurs, qu’ils soient privés ou publics ».
À travers ce rendez-vous, le CAMI ambitionne d’instaurer un cadre d’échanges régulier afin de renforcer la compréhension des responsabilités et des obligations légales des acteurs du secteur minier en RDC.

RDC : Les filiales congolaises de CMOC réalisent un chiffre d’affaires record de 7,05 milliards USD en 2024

Dans le détail, CMOC a commercialisé 689 521 tonnes de cuivre, générant 5,82 milliards USD de revenus, tandis que les ventes de cobalt ont atteint 108 892 tonnes pour 1,22 milliard USD.
La RDC s’impose ainsi comme le principal moteur de production du groupe, représentant 77,5 % des volumes extraits et vendus dans le monde.
En plus de cette dominance, les activités congolaises affichent la meilleure rentabilité du groupe avec une marge brute de 47,1 %, malgré la montée des coûts opérationnels.
Pour faire face à la surproduction, les autorités congolaises ont suspendu en février 2025 les exportations de cobalt pour une durée initiale de quatre mois, afin de stabiliser les cours.
Les filiales congolaises de CMOC assurent désormais plus de 70 % de la production mondiale de cobalt, positionnant la RDC au cœur de la chaîne d’approvisionnement des métaux critiques nécessaires à la transition énergétique.

Entre désorganisation et perspectives : Le regard d’un chercheur sur la gouvernance minière en RDC

Une chaîne de valeur encore désorganiséeDans son intervention intitulée « Gouvernance de la chaîne de valeur des batteries électriques dans l’arc cuprifère katangais.
», Éric Lubangu a retracé l’évolution des chaînes de valeur – des chaînes de produits mondiaux (global commodity chains) aux chaînes de valeur régionales (regional value chains).
Il a ensuite dressé un état des lieux des acteurs présents dans l’arc cuprifère, soulignant une série de défis structurels.
À cela s’ajoute, selon lui, une adhésion « désorganisée » de la RDC à plusieurs organisations économiques régionales (CEEAC, EAC, COMESA, ZLECAF, etc.
La pose de la première pierre de la zone économique spéciale de Musompo est également perçue comme un signal fort.

L’or atteint un sommet historique porté par les tensions sino-américaines

Cette envolée du métal précieux est alimentée par la montée des tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine, éclipsant même l’annonce d’un allègement tarifaire du président américain Donald Trump, rapporte MINING.COM.
Sur le marché à terme de New York, les contrats sur l’or américain ont bondi de 2,6 % pour s’établir à 3 160,50 dollars l’once.
Bien que cette décision ait temporairement stimulé les marchés boursiers américains, elle n’a pas affaibli l’attrait de l’or en tant que valeur refuge.
Les inquiétudes ont été ravivées par la décision du président américain d’imposer immédiatement des droits de douane de 125 % sur les produits chinois, à laquelle Pékin a riposté par la promesse de tarifs de 84 % sur les biens américains.
Par ailleurs, la baisse de plus de 1,3 % de l’indice du dollar ce jeudi a également renforcé la flambée de l’or.

La SOGECOM rejette les accusations de collusion avec le M23 et annonce des poursuites judiciaires contre Paul Paluku

Elle réfute catégoriquement les allégations portées par Paul Paluku dans une tribune largement relayée sur les médias, dénonçant des propos « mensongers et dangereux ».
L’entreprise annonce également son intention d’engager des poursuites judiciaires contre l’auteur et ses éventuels complices.
», questionne SOGECOM, rappelant que les zones minières sont classées « rouges » par le gouvernement congolais.
Fondée dans les années 1980, SOGECOM réaffirme son rôle clé dans les provinces du Nord-Kivu, Sud-Kivu et Maniema, mettant en avant ses efforts de lutte contre la fraude minière par la certification et la traçabilité des minerais, ainsi que son respect des obligations fiscales et légales.
Cette affaire s’inscrit dans un climat de crise persistante à l’Est de la RDC, où les groupes armés et les soupçons d’ingérences extérieures complexifient la relance économique.

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