RDC : plus de 40 adultes victimes de violations sexuelles liées aux conflits en janvier dernier, la milice CODECO impliquée dans la majorité des cas (BCNUDH)

Le représentant du pape en RDC a estimé important que les Congolais se mettent autour d’une table pour harmoniser les vues, montrant le danger de recourir à la violence.
Après échange avec Eberande Kolongele, ce prélat catholique a encouragé l’initiative, tout en appelant à un dialogue sincère aux compromis nécessaires pour mettre fin aux tueries des Congolais dans l’est du pays.
« C’est extrêmement important de se mettre autour d’une table et de trouver des solutions à travers le dialogue, parce que comme nous le savons, les solutions violentes n’apportent pas une paix durable.
Je tiens aussi personnellement à encourager un dialogue sincère, qu’il y ait aussi des compromis nécessaires pour avoir la paix en faveur de la population meurtrie dans l’est», a-t-il déclaré.
Une semaine après le début des consultations, aucune composante de l’opposition, moins encore celle de la société civile n’a répondu présente.

La République Démocratique du Congo se trouve confrontée à une multitude de défis, chacun d’eux se présentant comme à la fois urgent et crucial pour le développement harmonieux du pays.
Tous ces défis peuvent, en réalité, être inscrits dans le cadre d’une lutte plus vaste contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme, une problématique à laquelle la RDC s’est engagée depuis 2004, mais qui n’a connu que peu d’avancées significatives.
Il n’est pas superflu de rappeler que la recrudescence des violences armées dans l’est du pays serait aussi alimentée par ce fléau insidieux.
Celles-ci doivent constituer des remparts solides contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme au sein de la société congolaise.
Il va sans dire que la sortie de la République Démocratique du Congo de la liste grise du GAFI ne devrait pas être considérée comme le sommet à atteindre.

Un acteur de la société civile locale précise que les affrontements se déroulent à Mugenyi, en pleine cité Sange.
« Les wazalendo refusent aux FARDC d’occuper un ancien camp de la Monusco au quartier Mugenyi 2 dans la cité de Sange.
« Le bilan en cours est de 7 morts côté FARDC et un côté wazalendo et le monitoring est en cours », précise la source humanitaire.
A leur retour à Sange, les soldats FARDC tiennent à tout prix à réoccuper la base.
Ces affrontements à Sange interviennent après ceux de la semaine dernière à Uvira entre les FARDC et les wazalendo qui ont fait au moins 27 morts et des dizaines de blessés, selon les sources humanitaires.