Uvira, 08 mars 2025 (ACP).- Un appel à la protection des malades mentaux, victimes de la justice populaire a été lanc-é, à Bukavu au Sud-Kivu dans l’est de la République démocratique du Congo, par le centre psychiatrique « Soins de santé mentale » (SOSAME), aux autorités politico-administratives et aux organisations de la société civile, a appris l’ACP, samedi d’un communiqué de cette structure.
« Le centre psychiatrique SOSAME lance un SOS aux autorités politico-administratives, aux organisations de la société civiles, aux ONG nationales et internationales, à la presse et aux familles pour la protection des malades mentaux, victimes de la justice populaire et d’autres abus graves au Sud-Kivu en général, dans les villes de Bukavu et Uvira en particulier » a-t-on lu.
Ce communiqué signé par le Frère Elie Lowakondjo Lukangaka, Directeur général de ce centre psychiatrique, alerte l’opinion sur le danger que courent les malades mentaux suivis en ambulatoire, en rechute, suite aux évènements du moment où de nouveaux cas, sont pris pour cibles sans aucune forme de procès dans leur errance et collectage des objets à leur passage. « Leur attitude parfois moins lucide augmente le risque et expose même leur entourage aux engins explosifs abandonnés par les hommes armés en fuite », a souligné la source.
« Comme cela ne suffit pas, les images sur les réseaux sociaux prouvent que certains malades mentaux dans leur crise de la maladie mentale s’improvisent agents de règlementation de la circulation routière et d’autres se font enrôler pour combattre dans différentes forces armées au Sud-Kivu », a noté la même source.
A travers ce communiqué, la direction de cette structure sanitaire informe que ses portes sont ouvertes 24h/24h chaque jour et le tarif des soins a été revisité en faveur des malades, au regard de la conjoncture intenable et la prévalence élevée des problèmes de santé mentale actuellement au Sud-Kivu.
« La santé mentale étant une affaire de tout le monde, protégeons nos semblables malades mentaux, ne les brûlons pas vifs, ils ont droit à la vie. La maladie mentale se traite et guérie », peut-on encore lire dans le communiqué.
Les familles sont appelées à consulter le Centre SOSAME au lieu d’abandonner les malades à leur triste sort ou les laisser à la merci des inciviques ou de la rue a-t-il conclu. ACP/C.L.
Author(s): acp.cd
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