Bunia, 08 mars 2025(ACP).- 300 ménages vulnérables du territoire de Djugu, province de l’Ituri, dans le Nord-est de la République démocratique du Congo, sont ciblés par un projet de sécurité alimentaire du Bureau diocésain de développement (BDD) de Caritas/Bunia, a constaté vendredi l’ACP lors de la cérémonie du lancement officiel dudit projet.
« Ce projet ciblera directement 300 chefs de ménages ou représentants de ménages, c’est-à-dire une personne par ménage. Et ce, dans les 6 villages, et en fonction de 50 ménages par village. On aura au total 195 femmes et filles qui vont représenter 65% de bénéficiaires pour ce projet, et 155 hommes et garçons qui vont représenter 35% » », a expliqué le conseiller technique au sein de l’Ong internationale Trocaire, Arsène Mastaki Bisimwa, lors de la présentation du projet sous examen.
Concernant les objectifs spécifiques, il a précisé que « Ce projet vise trois(3) objectifs spécifiques. Le premier, c’est l’activité économique par l’agriculture durable et les activités non agricoles. Quand je parle d’activité durable, c’est-à-dire que ce projet va aider les ménages vulnérables du territoire de Djugu en apportant les outils aratoires, les semences, l’accompagnement technique pour que ces ménages vulnérables arrivent à augmenter la production agricole ; l’objectif 2 de ce projet, c’est que les ménages vulnérables dans le territoire de Djugu vont être capables de prévenir et de s’adapter aux crises liées aux catastrophes naturelles et aux changements climatiques ; le troisième objectif pour ce projet, c’est que le partenaire de mise en œuvre, qui est le Bureau diocésain de développement(BDD), bénéficiera d’un accompagnement de proximité, donc un accompagnement technique ».
Des semences de cultures vivrières et maraîchères et outils aratoires aux bénéficiaires
En outren, M. Arsène Mastaki Bisimwa a indiqué que, de manière concrète, les six(6) villages se trouvant dans ces deux(2) entités coutumières vont bénéficier de semences vivrières et maraîchères à haute qualité de valeur nutritive adaptées aux changements climatiques, mais également des outils aratoires notamment 600 pièces de houes, 300 pièces arrosoirs.
« arrosoirs, 300 pièces de pelles , 6 pièces pulvérisateurs seront achetés et distribués à 300 ménages bénéficiaires Les six villages sélectionnés vont bénéficier des semences de cultures vivrières [maïs et haricot] et maraîchères [chou pommé, amarante aubergine, etc.], les semences vivrières et maraîchères à haute qualité valeur nutritive adaptées aux changements climatiques »,a-t-il précisé avant d’ajouter : « Il y aura la distribution des outils aratoires : 600 pièces de houes, 300 pièces de six villages. À raison de deux houes, un arrosoir, une pelle par ménage, un pulvérisateur pour chaque groupe ».
Pour l’accompagnement technique des services étatiques
Prenant la parole, le directeur de la Caritas du diocèse de Bunia, le révérend abbé Justin Zanamuzi Tingitiabo, a appelé, d’une part, les services techniques étatiques, notamment les divisions provinciales de l’Environnement, de l’Agriculture, du Plan, du Développement rural à accompagner et appuyer ce projet dans ses différentes phases et, de l’autre, les chefs de villages ciblés à s’approprier ce projet pour sa réussite.
« Chers responsables des services techniques et étatiques, votre accompagnement et appui seront utiles aux différentes étapes du projet.
Chaque service sera sollicité au moment opportun. Chers participants au projet, représentés ici par les chefs de village, la réussite du projet dépendra beaucoup de vous. Votre courage à travailler, votre appropriation du projet et votre collaboration avec le staff du projet sont attendus », a-t-il plaidé.
A cette occasion, le révérend abbé Justin Zanamuzi Tingitiabo a invité les agents et cadres du BDD à mettre en œuvre leurs compétences pour mériter la confiance des partenaires aux fins qu’ils puissent renouveler le financement de ce genre de projet durable qui est censé apporter de changements visibles dans la vie de communautés bénéficiaires.
« Chers agents du BDD, vous qui aurez la responsabilité directe de la mise en œuvre, nous attendons de vous la preuve de votre compétence dès cette première année afin de mériter le financement de la deuxième année puis celui de la troisième année. Et pourquoi pas la continuité du financement de Misereor au-delà de trois ans », a-t-il émis le vœu.
Une aubaine pour la cohésion sociale et cohabitation pacifique
Par ailleurs, l’administrateur policier du territoire de Djugu, le commissaire supérieur principal Ruffin Mapela, qui a lancé officiellement ce projet, s’est félicité de la mise en œuvre de celui-ci dans sa juridiction administrative qui fait face au défi sécuritaire depuis décembre 2017 suite à l’activisme des groupes armés locaux d’autant plus que, a-t-il relevé, ce projet va contribuer à la cohésion sociale et cohabitation pacifique entre la chefferie de Bahema Banywagi et le secteur de Walendu Tatsi pour le retour d’une paix durable.
Financé par la Caritas Allemande « Misereor » , via l’Ong internationale de droit Irlandais , à hauteur de 258.442 euros pour une durée de trois(3) ans soit du 1er décembre 2024 au 30 novembre 2027, ce projet est intitulé « Renforcement de la résilience des petits paysans par la diversification de moyens de subsistances et adaptation au changement climatique dans le territoire de Djugu », souligne-t-on. ACP/UKB
Author(s): acp.cd
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