Dans un contexte sécuritaire toujours fragile, les élèves finalistes autodidactes ont bravé la peur pour participer à l’épreuve préliminaire d’État à Lubero, en province du Nord-Kivu. Répartis entre Lubero-Centre et Musienene, à l’Institut Lumbya, ces candidats ont marqué leur présence, déterminés à ne pas compromettre leur avenir scolaire malgré les tensions persistantes.
L’autorité scolaire locale se félicite du bon déroulement de cette épreuve et annonce une reprise progressive des cours à partir du lundi 10 mars. « Nous avons organisé deux centres, dont le centre Tuadibishe à Mulo et le centre Musienene à l’Institut Lumbya. Nous avions inscrit 86 finalistes autodidactes, 81 ont participé à l’épreuve, dont un déplacé venu de Kipese », a précisé Devote Kamuha, sous-Proved de la place.
Cette reprise d’activité scolaires, longtemps retardée par la surmilitarisation de certaines zones, semble désormais envisageable. « Quant à la reprise des cours, je crois que la semaine prochaine nous allons reprendre là où cela n’avait pas encore été fait, comme à Lubero-Centre et Kimbulu. L’administrateur nous a rassurés que cela ne représente aucun danger pour les enfants. Je crois que les parents ont compris. Il n’y a aucun incident jusque-là, et nous pensons que nous allons reprendre pour ne pas gâcher l’année scolaire de nos enfants », a ajouté Madame Kamuha.
Depuis l’arrivée des troupes ougandaises à Lubero, un calme précaire s’installe, bien que la menace des troupes de l’AFC/M23 reste omniprésente. Dans ce climat d’incertitude, élèves et enseignants tentent de poursuivre le cursus scolaire, espérant que la situation sécuritaire ne vienne pas une fois de plus entraver leur parcours éducatif.
David Mayani
Author(s): tazamardc.net
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