RDC : les femmes appelées à s’impliquer dans le processus de la paix

Kinshasa, 02 mars 2025, (ACP).- Les femmes de la République démocratique du Congo (RDC) ont été appelées à s’impliquer dans le processus de la paix, lors d’une conférence dimanche à Kinshasa, sous le thème : « La participation de la femme au processus de la paix et leur rôle dans la transformation sociale.

« Il est important qu’à ce jour où le pays fait face à la guerre d’agression Rwandaise, on parle du rôle que doit jouer la femme dans le processus de paix en RDC, car la femme, étant la première victime des atrocités, elle est également une pièce maîtresse pour l’instauration de la paix », a Tshinemu Kanrwa, président du Mouvement international des étudiants catholiques (Miec).

De son côté, Monique Mulenda, intervenante du jour a souligné l’importance d’éduquer la femme.

« Éduquer une femme, c’est éduquer toute une nation. Il faut que la femme soit éduquée, parce que tout commence par l’éducation. La femme doit participer à l’épanouissement du pays, mais elle ne pourra y participer que si elle est éduquée.

Il est nécessaire d’éduquer une femme, parce que c’est elle qui édicte les valeurs. On doit faire attention à l’éducation, comme Nelson Mandela disait, elle est l’arme la plus puissante pour changer le monde », a-t-elle indiqué, avant de rappeler comment la femme peut participer activement au changement.

« La femme est celle qui s’engage et elle sait s’impliquer. Quand une femme s’implique l’implication est totale. Prenons le cas du Libéria qui avait connu des périodes de guerre pérenne, c’était grâce à l’implication des femmes qui s’étaient levées (…). Cela avait fait que le Liberia ait une première femme présidente en Afrique », a-t-elle expliqué.

« Ne nous laissons pas limiter, impliquons-nous davantage. L’implication ne peut commencer que lorsque nous sommes éduquées », a-t-elle ajouté.

Les femmes invitées à la prise de conscience

Mme Mulenda a, par ailleurs, invité les femmes à prendre conscience de leur potentialité pour transformer la société.

« Les femmes peuvent réaliser de grandes choses si seulement elles prennent conscience de ce qu’elles sont. Ce mois de la femme doit être un mois qui nous rappelle la force que nous avons, l’impact que nous avons. Je vous invite à vous former, pour transformer la société. Si on veut, on peut », a-t-elle dit.

Jael Makina, modératrice du jour a, dans ses différentes prises de paroles, exhorté les femmes à impacter positivement le monde.

« Je nous exhorte, en tant que femmes, à ne pas être celles qui restent dans des cuisines, cette époque est archaïque, mais nous doivons être celles qui impactent positivement le monde, en innovant ou en excellant dans nos affaires. Nous doivent nous battre à laisser des empreintes » a-t-elle appelé.

Les femmes conviées à s’enrôler dans l’armée

M René Lombo, un des panelistes a, en outre, convié les femmes à s’enrôler dans l’armée afin de jouer un rôle crucial dans cette période de conflit.

« Les femmes peuvent intégrer l’armée en cette période de, car dans l’armée on a besoin de tout le monde. Il faut savoir que dans l’armée tous les secteurs sont représentés », a-t-il soutenu.

« Les femmes peuvent aussi aider le pays chacun dans son secteur respectif. Il suffit de vous mettre ensemble avec les hommes pour obtenir la paix. Prenons par exemple le cas de la ministre des affaires étrangères qui défend mieux la République, jusqu’à nous faire gagner sur le plan diplomatique. On doit aussi prendre l’exemple du colonel Nénette Mukembe des Forces armées de la RDC qui rend des loyaux services à la nation », a-t-il enchéri, tout en recommandant aux congolais de développer le patriotisme.

« Je suis auteur d’un livre intitulé ‘’Congo ma patrie‘’. Dans ce livre, j’appelle les congolais à aimer le pays. Que chacun dans son domaine prenne des responsabilités en mains pour transformer le pays. Dans le moment actuel où le climat est tendu, il est important que tout le monde dans son domaine contribue à l’instauration de la paix », a-t-il souligné.

Organisée par l’œuvre Gabriella en collaboration avec le mouvement international des étudiants catholiques (Miec), cette conférence a visé à la prise de conscience de la femme dans son rôle à jouer dans la société.

Cette conférence s’est clôturée par la présentation de plusieurs associations des jeunes, une manière de promouvoir l’entrepreneuriat des jeunes. Dans le but d’honorer les jeunes qui impactent positivement la société par leurs métiers, Nathanaël Milambo, connu sous le nom de « photographe de la rue » a été honoré pour ses efforts, dans la vulgarisation de ceux qui participent au processus de développement dans la ville de Kinshasa ; et Tshinemu Kanrwa, président en exercice du Miec pour ses prouesses et ses innovations réalisées au sein de ce mouvement.

ACP/C.L.

Author(s): acp.cd
Source: Access the article

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