2025-02-21
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Le chanteur franco-congolais Gims a marqué la 40ᵉ cérémonie des Victoires de la musique d’un triple impact : un discours empreint d’humanité concernant la situation dramatique à l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), sa consécration en tant qu’artiste masculin de l’année et sa décision surprenante sur sa fin de carrière.
GIMS, lors des 40ᵉ Victoires de la Musique, a prononcé un discours poignant en faveur de la République Démocratique du Congo (RDC), marquant une prise de position émotive en solidarité avec son pays d’origine. À travers ses mots, l’artiste a dénoncé les souffrances continues du peuple congolais, notamment à Goma, une ville du Kivu, dévastée par les conflits armés. GIMS n’a pas hésité à dénoncer les violences et a appelé la communauté internationale à réagir face à cette crise humanitaire. Ce discours a eu un fort impact, attirant l’attention sur un problème qui dure depuis des décennies.
« Avant de continuer, je voudrais un petit mot pour le Congo, pour mon pays. Il s’y passe des choses en ce moment et comme il y a plusieurs décennies déjà », a-t-il déclaré devant un public attentif.
En ouvrant son discours, GIMS a précisé que ses propos ne seraient ni politiques ni partisans, mais humanitaires. Ce choix d’éviter une analyse politique, bien que la situation du Congo soit indissociable des enjeux géopolitiques, visait à se concentrer sur la souffrance humaine. Il a insisté sur la situation dramatique des habitants de Goma, pris au piège entre les attaques de groupes armés et les conséquences de décennies de violences. Son message, empreint de compassion, appelle à une prise de conscience collective face à ces souffrances humaines.
L’artiste a également évoqué l’implication du Rwanda, notamment celle de son président, Paul Kagame, qu’il accuse de mener une guerre contre la RDC. Il a souligné la déstabilisation de la région et le rôle clé du Rwanda dans cette guerre, évoquant les prises de contrôle des villes stratégiques comme Goma et Bukavu. Le message de GIMS est donc à la fois un appel à la solidarité mais aussi une dénonciation claire des responsables, qu’il désigne sans hésitation.
Le discours de GIMS a frappé par la force de son émotion et de sa dénonciation. Il a dépeint la souffrance du peuple congolais de manière poignante, tout en interpellant la communauté internationale. L’artiste, ayant grandi en France, se positionne comme un porte-parole du peuple congolais, appelant à se souvenir de leurs souffrances et à ne pas les oublier. Par son discours, GIMS met en lumière une tragédie qui continue d’affecter des millions de Congolais depuis des années.
L’artiste a aussi comparé le président rwandais Kagame à Adolf Hitler, affirmant qu’il est perçu comme un dictateur responsable de la souffrance en Afrique. Ce parallèle audacieux, bien que controversé, souligne la gravité de la situation en RDC, où des vies sont sacrifiées pour des enjeux géopolitiques et économiques. GIMS utilise son influence pour faire entendre la voix des opprimés, dénonçant l’injustice d’une situation qui perdure malgré les appels à la paix.
Un appel à se rappeler de la RDC
Ce discours ne s’arrête pas à la simple dénonciation. GIMS incite également à l’action, en exhortant les citoyens, les dirigeants internationaux et la société civile à prendre conscience de la situation. Il rappelle que la souffrance des Congolais persiste depuis trop longtemps, en grande partie à cause de l’indifférence internationale. Son appel est un véritable défi lancé à la communauté internationale pour qu’elle prenne enfin des mesures concrètes pour mettre fin à cette crise humanitaire.
‘’Ce n’est qu’un rappel parce que ça fait plusieurs décennies que la situation à l’Est est terrible. À Goma, cette ville est assiégée par des milices, des groupuscules. Je ne veux pas faire un discours politique. C’est juste un message humain parce que c’est inhumain ce qui s’y passe. Je voulais qu’on y pense quelques minutes’’, a poursuivi l’artiste, visiblement ému, avant de dénoncer l’inhumanité des événements qui secouent Goma et ses environs.
Sa déclaration, poignante et appuyée par une émotion sincère, n’a laissé personne indifférent dans l’auditoire, souvent habitué à des discours de remerciements plus classiques. Avec une simplicité désarmante, il a lancé : “Je voulais qu’on y pense quelques minutes”, parvenant ainsi à attirer une rare attention sur ce conflit qui dure depuis des décennies et entraîne des conséquences humanitaires tragiques.
GIMS, de son vrai nom Gandhi Djuna, est une figure incontournable de la scène musicale francophone. Toutefois, ce qui le distingue de ses pairs, c’est sa capacité à utiliser sa notoriété pour sensibiliser sur des causes humanitaires et politiques. Lors de cette cérémonie où il a remporté le prix du meilleur artiste masculin, il a choisi de mettre en lumière la situation dramatique de son pays, notamment à Goma, une ville marquée par des violences incessantes. Ce discours a frappé fort et a suscité de nombreuses réactions à travers le monde.
Outre cette reconnaissance artistique, la prise de parole du chanteur s’inscrit dans une volonté de sensibilisation louable. Son message s’ajoute à celui de plusieurs personnalités publiques qui dénoncent l’escalade des violences en RDC. Dans une région où les combats forcent des milliers de civils à se déplacer et où règnent instabilité et désespoir, ce type d’interventions publiques pourrait inspirer davantage d’actions de solidarité internationale. Ainsi, la soirée des Victoires de la musique, dédiée à la célébration des talents artistiques, a également offert une plateforme pour adresser une problématique globale et urgente.
À l’heure où certaines crises sont relayées en boucle tandis que d’autres tombent dans l’oubli, Gims, avec ses mots simples mais puissants, a éclairé l’actualité en RDC sous un nouveau jour. Une prise de parole salutaire.
À travers son message, Gims rejoint une liste croissante de personnalités publiques qui dénoncent la situation sécuritaire préoccupante dans l’Est de la RDC pays ont qui connait une escalade alarmante, notamment avec la progression des rebelles du M23 et l’occupation de plusieurs localités, dont les abords de Goma. La ville, assiégée par des factions armées et des milices, vit sous la menace constante des violences liées à la présence des rebelles du M23.
Author(s): mediacongo.net
Source: Access the article
