Dans une déclaration transmise à la rédaction de 7SUR7.CD le jeudi 13 février 2025, la directrice générale de l’UNICEF, Catherine Russell, a exprimé sa préoccupation quant à l’intensification des violences dans la partie Est de la République Démocratique du Congo, dont 30 % des victimes de viol et d’autres formes de violences sexuelles sont des enfants.
Elle a souligné que les enfants et les familles étant en proie à des bombardements et à des tirs incessants, 1 100 enfants non accompagnés ont été identifiés dans le Sud et le Nord Kivu, et le nombre de victimes de viol accueillies dans 42 structures, s’est multiplié par 5 au cours de la semaine du 27 janvier au 02 février 2025.
« Je suis extrêmement préoccupée par l’intensification de la violence dans l’est de la République démocratique du Congo et par les conséquences de cette situation sur les enfants et les familles. Dans les provinces du Kivu, du Nord et du Sud, les informations qui nous parviennent, terrifiantes, font état de graves violations commises contre les enfants par les parties au conflit, notamment des viols et d’autres formes de violence sexuelle, lesquels atteignent des niveaux jamais connus ces dernières années. Les partenaires de l’UNICEF affirment qu’au cours de la semaine du 27 janvier au 2 février 2025, le nombre de victimes de viol accueillies au sein de 42 structures de santé a quintuplé. Parmi elles, 30% étaient des enfants. Or, ces chiffres sont très probablement bien inférieurs à la réalité, car un très grand nombre de survivants de viol hésitent à se manifester. Nos partenaires présents sur place nous ont, en outre, signalé qu’ils étaient à court de médicaments visant à réduire le risque d’infection au VIH après une agression sexuelle », a-t-elle déclaré.
Mettant l’accent sur la hausse du nombre d’enfants recrutés par les groupes armés, elle a rassuré que l’UNICEF travaille « sans relâche » pour placer les enfants déplacés dans des familles d’accueil et assurer leurs soins médicaux.
« Le personnel de l’UNICEF travaille sans relâche pour enregistrer les enfants non accompagnés et séparés de leurs familles, les placer dans des familles d’accueil temporaires et s’assurer qu’ils reçoivent les soins médicaux et psychosociaux nécessaires. Avant même que la crise ne s’intensifie, le recrutement d’enfants par des groupes armés était en hausse dans la région. Les parties au conflit appelant désormais à la mobilisation de jeunes combattants, les taux de recrutement risquent très probablement. Des informations révèlent, en effet, que des enfants âgés de 12 ans seulement sont recrutés au sein des groupes armés ou contraints de rejoindre leurs rangs », a-t-elle ajouté.
Par ailleurs, elle a appelé les parties au conflit à protéger les civils, tout en bannissant les violations contre les droits des enfants.
« Les parties au conflit doivent cesser et empêcher sans délai les violations graves commises contre les droits des enfants, et prendre des mesures concrètes pour protéger les civils et les infrastructures vitales, conformément aux obligations mises à leur charge par le droit international humanitaire. Enfin, les partenaires humanitaires doivent pouvoir bénéficier d’un accès sûr et sans entrave à la région pour atteindre tous les enfants et toutes les familles dans le besoin, où qu’ils se trouvent. L’UNICEF continue également d’appeler à un renforcement des efforts diplomatiques pour mettre fin à l’escalade militaire et trouver une solution politique durable à ce conflit, de sorte que les enfants puissent enfin vivre en paix », a exhorté la directrice générale de l’UNICEF.
Pour rappel, le Fonds des Nations unies pour l’enfance œuvre pour la protection des droits de chaque enfant dans 190 pays et territoires, particulièrement les plus défavorisés et les plus difficiles à atteindre.
Grâce Kenye
Author(s): 7sur7.cd
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