2025-02-07
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Trois humanitaires congolais de l’Entraide Protestante Suisse (EPER) ont été tués mercredi 5 février lors d’une mission dans le Nord-Kivu, dans le territoire de Rutshuru. L’organisation s’efforce, dit-elle, de recueillir des informations précises sur les circonstances de l’attaque qui leur a coûté la vie. L’EPER a fermement condamné cet acte, le qualifiant de grave violation du droit international humanitaire et a suspendu ses activités dans le Nord-Kivu jusqu’à nouvel ordre. Cette attaque illustre la détérioration des conditions de travail pour les ONG dans la région, où l’insécurité croissante complique chaque jour davantage l’accès humanitaire.
L’attaque s’est produite mercredi à Kabirangiriro, une localité située entre les agglomérations de Kikuku et Ihula, dans le territoire de Rutshuru.
Ces travailleurs humanitaires ont été tués alors qu’ils s’efforçaient d’apporter une assistance indispensable aux populations vulnérables touchées par la crise humanitaire persistante dans l’est du pays, a dit l’ONG.
Les trois collaborateurs congolais ont été surpris alors qu’ils étaient en plein travail.
Blessés par balle, ils ont succombé à leurs blessures. Leurs corps ont été transportés à Kibirizi, une zone désormais sous le contrôle du M23.
L’EPER a mis en place une cellule de crise.
Cette attaque n’est qu’une illustration des conditions de plus en plus difficiles pour les humanitaires dans l’est de la RDC, déplore le Forum des ONG Internationales en RDC. Cette plateforme, qui regroupe plus de 124 ONG internationales, appelle à des actions urgentes pour garantir la continuité de l’aide humanitaire.
Des groupes armés contrôlent des axes stratégiques comme la Route Nationale N°2, essentiels pour l’acheminement de l’aide. L’insécurité, les barrages routiers et les affrontements armés restreignent l’accès aux zones affectées.
La réponse des humanitaires est depuis des mois rendue encore plus difficile par les menaces que les humanitaires eux-mêmes risquent de subir. Et la difficulté qu’il y a à travailler, on le dit toujours, les humanitaires ne sont pas des cibles, ils sont là aux côtés des populations, ils sont là pour les assister, où qu’ils soient et quelle que soit leur situation. Donc il est très important que les humanitaires puissent accéder à tous les endroits, qu’ils puissent aller là où il est nécessaire que leur présence puisse assister la population. Le mouvement des humanitaires est quelque chose d’essentiel et d’important. Aujourd’hui, les humanitaires sont menacés et ces menaces ont comme conséquence qu’ils risquent de ne pas bouger, de ne pas aller là où ils sont attendus. Les menaces sur les humanitaires, c’est une remise en cause de la possibilité pour les humanitaires eux-mêmes d’assister les personnes dans le besoin. Les humanitaires doivent être protégés. Et c’est ce qu’impose le droit international humanitaire. C’est ce qu’impose les lois de la guerre et il est très important de protéger les travailleurs humanitaires. Aujourd’hui, en 2025, en janvier 2025, on a déjà atteint un niveau d’incidents qui concernent des humanitaires qui est le plus élevé depuis une décennie. Et donc du coup, il y a de vraies menaces qui rendent encore plus compliqué la possibilité d’intervention.
Author(s): mediacongo.net
Source: Access the article