Guerre d’agression : La montée des violences sexuelles au Nord et Sud Kivu inquiète les agences humanitaires de l’ONU

L’impact et les conséquences des affrontements entre les rebelles du M23, soutenus par l’armée rwandaise, et les forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) dans le Nord et Sud Kivu inquiètent les agences humanitaires de l’ONU, qui observent des « niveaux alarmants » de violences sexuelles.

Ainsi, le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) a dénombré 45 cas de violences sexuelles sur des enfants et 70 enfants blessés de moins de 5 ans reçoivent des soins spécialisés à l’hôpital Virunga à Goma, après des affrontements entre FARDC et M23 dans cette ville.

Selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires (OCHA), plusieurs éléments armés ont profité du contexte délétère pour perpétrer des pillages et des viols dans les quartiers de Majengo, Virunga, Birere, ainsi qu’autour de l’aéroport et du rond-point Instigo.

L’OCHA indique également que la province du Sud-Kivu n’est pas épargnée par ces violences sexuelles. Dans le territoire de Kahele, cinq filles d’une même famille ont été violées par des hommes armés à Kalungu, une localité de ce territoire.

L’ONU Femmes note que les rapports de viol et d’exploitation sont devenus tragiquement routiniers, confrontant les femmes et les filles congolaises à des « niveaux accrus de violence sexuelle et sexiste ».

Cette détérioration de la situation humanitaire est la conséquence des affrontements qui ont opposé les FARDC au M23 dans la ville de Goma entre le 26 et le 29 janvier, faisant 3000 morts.

David Mukendi K.

Author(s): 7sur7.cd
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