À la suite de la multiplication des attaques sanglantes menées par les terroristes ADF en Irumu, un territoire situé dans la province de l’Ituri, la jeunesse de cette partie sollicite une formation accélérée pour combattre ces renégats, auteurs de plusieurs massacres dans cette partie du pays.
D’après Christophe Munyanderu, coordonnateur de l’OND-DH, Convention pour la Recherche des Droits Humains (CRDH) antenne d’Irumu, les affres des ADF contribuent efficacement au sous-développement de la région. Ces assaillants, dit-il, ont attaqué simultanément trois villages d’Idohu mardi 4 février 2025. Ils ont tué plusieurs personnes, dont 9 corps ont seulement été retrouvés.
Les victimes, qui sont pour la plupart des agriculteurs, ont été surprises dans leurs champs par ces rebelles. Notre source souligne que les rebelles ont lancé ces attaques notamment sur les villages de Kangatiro, Butumani et Luemba. Plus loin, à Kazaroho, à l’ouest de Bwanasura-Otomabere, 4 autres personnes ont été tuées dans les mêmes circonstances. Des sources locales affirment que les djihadistes ont enlevé plusieurs personnes au cours de la même opération.
« Ces tueries appellent à une action collective pour empêcher le coulement de sang des innocents », a réagi Christophe Munyanderu, qui appelle à des actions violentes contre ces rebelles. « Nous sollicitons une formation accélérée pour combattre ces ennemis, qui nous tuent sans défense. Nous sommes prêts à mourir héros, arme à la main, au lieu de chaque fois observer impuissamment nos familles être égorgées par un petit groupe armé. Nous avons une force, et nous sommes capables d’endiguer ces rebelles », a-t-il déclaré.
Il a ainsi profité de cette occasion pour mobiliser les jeunes à se porter volontaires pour défendre cette entité ensanglantée par les rebelles ADF. Cette formation, précise-t-il, permettra l’organisation d’une défense locale venant en appui aux FARDC, comme ce que font les résistants Wazalendo contre les rebelles du M23 aux côtés de l’armée régulière. Munyanderu fait savoir qu’après cette étape, ces jeunes pourront poursuivre leur formation avant d’intégrer les rangs des FARDC.
« Nous allons intégrer l’armée après avoir combattu les ADF. Je fais appel aux jeunes pour être mobilisés dans cette lutte, nous basant sur l’article 64 de la Constitution. Nous devons nous prendre en charge, au risque d’être jugés complices par la génération future face à notre passivité devant ces ennemis. C’est notre patrie qui est menacée et il n’y a pas de différence entre les M23 et ces ADF. Nous devons combattre ces ennemis comme le font les autres jeunes au Nord-Kivu face à la menace des rebelles du M23 », a-t-il rappelé.
Les attaques des ADF ont rendu désertes plusieurs zones en Ituri. Les populations civiles fuient par peur de subir la norme de la violence établie par les rebelles.
Azararias Mokonzi
Author(s): tazamardc.net
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