Guerre du M23/AFC à Goma: Denis Mukwege note l’urgence de couper l’aide militaire et financière au Rwanda

Il a critiqué les réactions internationales, les qualifiant d’insuffisantes face à la gravité des crimes commis et leurs conséquences humanitaires.
Il a demandé des sanctions ciblées contre les responsables politiques et militaires rwandais impliqués dans la déstabilisation de l’est de la RDC, une région riche mais en proie à de graves conflits.
Félix Tshisekedi a affirmé que la RDC ne sollicitait pas une aide, mais une solidarité juste et équitable pour répondre aux défis sécuritaires, économiques et humanitaires qui menacent le pays.
Profitant de l’occasion, Tshisekedi a défendu la vitalité démocratique en RDC, qu’il considère comme un modèle malgré ses imperfections, en contraste avec le régime autoritaire de Paul Kagame au Rwanda.
Dans un échange indirect, Kagame a tenu des propos virulents, qualifiant certains dirigeants de «combinaison entre idiots et leaders», allusion à peine voilée à Tshisekedi, illustrant la tension persistante entre les deux chefs d’État.

Dans son intervention, le député français Mounir Satouri a accusé le pays de Paul Kagame de recourir au viol, dans l’est de la RDC, pour déplacer les populations dans le but de « piller les richesses minières ».
« Par le viol, par le recours à l’esclavage sexuel, le corps des femmes est devenu un champ de bataille au Soudan, comme en RDC.
Le viol est utilisé pour humilier et laisser des séquelles physiques, pour détruire psychologiquement les femmes et leur communauté.
En RDC, le nombre de mineures qui accouchent à la suite de viols explose.
Plusieurs rapports ont confirmé que le Rwanda est la voie privilégiée pour le commerce illicite du coltan provenant de la République démocratique du Congo.

Plus de cinq mille ménages de déplacés vivent sans assistance à Mangurejipa, Kambau et Njiapanda, dans le secteur de Bapere, territoire de Lubero (Nord-Kivu).
Il s’agit de personnes qui avaient fui leurs villages à cause des attaques des rebelles des ADF depuis juin dernier.
Elles avaient tout perdu au moment de leur fuite vers le Secteur des Bapere.
Et elles vivent dans des conditions extrêmement difficiles, dans des familles d’accueil.
Cette situation pousse certains déplacés à s’approvisionner dans des sources non entretenues ; avec comme conséquence, l’apparition de maladies hydriques.