2025-01-22
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La Coordination Provinciale de la Société Civile Forces Vives du Nord-Kivu a exprimé, ce 21 janvier 2025, sa profonde consternation, après la prise de la cité de Minova, en territoire de Kalehe, par les rebelles du M23-RDF-AFC. Cette avancée marque un tournant inquiétant dans l’escalade du conflit armé dans l’est de la RDC -République démocratique du Congo-, menaçant désormais la province du Sud-Kivu.
Dans un communiqué, la société civile dénonce le blocage du processus diplomatique de Luanda, imputant cette impasse à “l’impuissance et la complicité” de la communauté internationale, notamment l’Union africaine, l’Union européenne, les États-Unis et les Nations Unies. Selon elle, la progression du M23 vers le Sud-Kivu représente une menace directe pour la circulation sur le lac Kivu, principale voie d’approvisionnement de la ville de Goma, déjà sous forte pression humanitaire.
Face à cette situation critique, la société civile dresse un tableau sombre des réalités sur le terrain. Cette structure citoyenne parle de l’inefficacité des commandements militaires : “Certains officiers des FARDC sont accusés d’incapacité à récupérer les entités sous contrôle ennemi, laissant ainsi des pans entiers du territoire à la merci des forces rebelles.”
Compte tenu de ce qui précède, la Société Civile Forces Vives formule plusieurs exigences à l’intention des autorités congolaises, exhortant des actions immédiates et concrètes. Elle demande notamment au président de la République de déployer une mission de haut niveau sur le terrain. L’envoi du Vice-premier ministre chargé de la Défense, accompagné du Chef d’État-Major Général des FARDC, est jugé essentiel pour réorganiser les troupes et renforcer la discipline dans les rangs militaires.
Dans un contexte où la situation sécuritaire continue de se détériorer, la société civile du Nord-Kivu insiste sur la nécessité d’une réponse ferme et coordonnée de la part des autorités nationales. Elle appelle à une meilleure gestion des Forces Armées et à une implication accrue du Gouvernement, pour éviter un effondrement total du front dans l’Est du pays.
La société civile plaide également pour la signature urgente d’un décret gouvernemental suspendant les prélèvements fiscaux, soulignant l’extrême précarité dans laquelle se trouve la population du Nord-Kivu.
Author(s): mediacongo.net
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