Barrick Gold, l’un des principaux producteurs mondiaux de métaux précieux, a récemment révélé que son projet de cuivre et d’or Reko Diq, dont il détient 50% de parts, pourrait générer environ 74 milliards de dollars américains (USD) de flux de trésorerie disponible sur les 37 prochaines années. Cette estimation repose sur les prix consensuels à long terme, soulignant l’importance stratégique de ce projet pour l’entreprise, rapporte MINING.COM.
Le Directeur général Mark Bristow a déclaré que la première phase du développement nécessiterait un investissement initial de 5,5 milliards USD, avec une production prévue de 200 000 tonnes de concentré de cuivre et 250 000 onces d’or par an.
Le projet Reko Diq, situé dans la chaîne de montagnes Chagai, est reconnu comme l’un des plus grands gisements non exploités de cuivre et d’or au monde. Avec une teneur en cuivre élevée de 0,53 %, Barrick estime qu’environ cinq kilogrammes de cuivre peuvent être extraits pour chaque tonne de minerai.
La mine devrait traiter plus de 90 millions de tonnes de minerai par an, une fois pleinement opérationnelle. Bristow a également mentionné que la durée de vie des réserves pourrait dépasser les 50 ans grâce à des améliorations et des extensions potentielles.
La première phase du projet est prévue pour être achevée d’ici 2029, avec une seconde phase nécessitant un investissement supplémentaire de 3,5 milliards USD. Cette expansion devrait doubler la production, renforçant ainsi la position de Barrick dans le secteur du cuivre, un métal essentiel à la transition énergétique mondiale. La stratégie de l’entreprise vise à capitaliser sur la demande croissante pour ce métal, en particulier dans le contexte des efforts mondiaux pour réduire les émissions de carbone.
Reko Diq a également attiré l’attention des investisseurs internationaux, notamment celle de Manara Minerals, une coentreprise entre le géant minier saoudien Ma’aden et le Fonds d’investissement public (PIF). Des discussions sont en cours concernant une éventuelle acquisition d’une participation dans le projet, et le ministre pakistanais du pétrole, Musadik Malik, a exprimé son optimisme quant à un investissement imminent. Ces développements témoignent de l’intérêt croissant pour les ressources minérales du Pakistan.
Enfin, bien que Barrick soit ouvert à soutenir les décisions du gouvernement pakistanais concernant les partenariats avec des investisseurs étrangers, Bristow a affirmé que la société ne diluera pas sa participation dans le projet Reko Diq. Cette position souligne l’engagement de Barrick envers le développement durable et la maximisation des retours pour ses actionnaires tout en contribuant au développement économique du Pakistan.
Pierre Kabakila
Author(s): mines.cd
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