2025-01-16
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La situation sécurico-humanitaire reste dramatique dans l’est de la RDC. D’intenses combats se poursuivent entre l’armée congolaise et les rebelles du M23 appuyés par l’armée rwandaise, occasionnant des déplacements massifs de civils. Pour les USA, cette crise exige une solution pacifique basée sur un dialogue.
Le Département d’État américain a, dans une déclaration faite mercredi en réaction au rapport de l’ONU qui a confirmé à nouveau le soutien du Rwanda à la milice Tutsi, encouragé Kinshasa à privilégier une solution politique : « Il n’y a pas de voie vers la paix sans dialogue entre le gouvernement de la RDC et les groupes armés, y compris le M23 ».
Au Nord-Kivu, la coalition RDF-M23 continue à grignoter du terrain. Les rebelles veulent contraindre l’administration Tshisekedi à un dialogue direct. « Nous avons pris l’engagement de faire échouer l’option militaire de Monsieur Tshisekedi pour l’amener, de gré ou de force, à la table de négociations, seule option civilisée pour régler la présente crise qui a duré des décennies », a déclaré Bertrand Bisimwa, président du M23.
Cependant, Washington a condamné la présence illégale de plusieurs milliers de soldats rwandais en RDC, ainsi que le soutien et les directives du Rwanda au M23 sanctionné par l’ONU et les USA, et l’utilisation par le Rwanda de systèmes de missiles sol-air, de mortiers guidés par GPS et de missiles antichars.
« Le Rwanda et le M23 doivent immédiatement cesser leurs activités de brouillage et de falsification de GPS, qui continuent d’empêcher les opérations aériennes de la MONUSCO et les vols humanitaires de l’ONU au Nord-Kivu. Ces actions mettent en danger le personnel de l’ONU et le personnel humanitaire tout en bloquant l’acheminement des secours nécessaires aux civils souffrant des violences qui y sont liées », a déclaré l’administration américaine.
Par la même occasion, les USA ont déploré la « coopération systématique » entre l’armée congolaise et les FDLR. Ainsi, ont-ils exhorté vivement les autorités congolaises à veiller à ce que cette coopération cesse immédiatement.
« Nous saluons l’engagement du gouvernement de la RDC à travailler avec la MONUSCO pour exécuter le plan de neutralisation des FDLR dans le plein respect du droit international humanitaire et des droits de l’homme », a souligné Washington.
Le dernier rapport de l’ONU a révélé qu’au moins 3 000 à 4 000 soldats rwandais sont restés déployés dans les territoires de Nyiragongo, Rutshuru et Masisi, dans l’est de la RDC. Selon les experts onusiens, fin octobre 2024, les troupes des RDF ont également soutenu l’avancée du M23 dans le territoire de Walikale et chaque unité du M23 était supervisée et soutenue par les forces spéciales des RDF.
Author(s): mediacongo.net
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