Ituri : plus de 10 barrières « illicites » objet des tracasseries réouvertes après 2 mois de fermeture à Mambasa

2025-01-16

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Au moins dix (10) barrières « illicites » sont actuellement opérationnelles dans la chefferie des Babibil-Babombi, dans le territoire de Mambasa, province de l’Ituri, au Nord-Est de la RD Congo.

Ces barrières sont entretenues par des hommes en uniforme, dont des soldats des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) qui tracassent la population sur la Route Nationale N°44.

Censées être des « points de contrôle », ces barrières “illicites” sont plutôt transformées en des endroits des tracasseries des conducteurs des motos, voitures, camions, voire des piétons.

D’après Rams Malikidogo, Secrétaire de la Convention pour le Respect des Droits Humains (CRDH), antenne de Mambasa, ceux qui sont censés protégés la population et ses biens obligent les passants à débourser des sommes importantes d’argent. Cet acteur de la Société civile regrette la réouverture de ces barrières, deux (2) mois après leur fermeture par l’armée congolaise.

« Après la suppression des barrières militaires sur la RN44 par le Commandant du Secteur opérationnel Sokola 1 Grand Nord, le mois de septembre dernier, deux (2) mois après, les mêmes barrières sont réinstallées par les militaires et les Wazalendo. Voici comment se présente la liste de ces barrières et le montant exigé par chaque barrière : 1. Lukaya-Tuha : 1000 FC par les militaires, 2. Biakato-Mayi : 2000fc par les militaires chaque soir, 3. Teturi : 1000 FC par les militaires sur les routes de desserte agricole, 4. Makumo-Mapili : 1000 FC par les militaires, 5. Mahu- Kalobgo : 1000 FC, 6. Mahu-Ekatu : 1000 FC, 7. Biakato-Ntombilo : 1000 FC et cacao, 8. Biakato-Camp Rwenzori : 15000 à 20000 FC pour chaque colis de cacao par les militaires, 9. Central : 2000 FC par les Wazalendo, 10. Kawame-Kibenete : 2000 FC par les wazalendo, 11. Elake : 1000fc par les militaires », a-t-il expliqué.

Vers la rupture de la collaboration entre la population et son armée ?

Le défenseur des droits humains Rams Malikidogo craint la méfiance entre la population et son armée qui, d’après lui, peut rompre le mariage civilo-militaire à cause des tracasseries militaires.

« Nous demandons aux autorités de s’y impliquer pour que la population circule librement, étant donné que cela fragilise le mariage civilo-militaire », a-t-il plaidé.

Contacté mercredi 15 janvier 2025 par yabisonews.cd, l’Administrateur policier du territoire de Mambasa condamne cette pratique qui, d’après lui, doit cesser. Jean-Baptiste affirme que, ce comportement pareil constitue de l’incivisme et qui doit être sanctionné.

« Je suis la première personne à pouvoir sécuriser la population. Mes portes sont ouvertes à la Société civile comme à tout le monde. Si vous avez des informations de ce genre, dites à vos informateurs de nous contacter pendant qu’ils sont en train de constater ces cas de l’incivisme. Quelqu’un qui se met à côté en train de tracasser, moi, j’appelle ça l’incivisme. Ils peuvent directement nous les faire, nous saurons traquer ces soi-disant militaires », a-t-il dit.

Pourtant en septembre 2024, l’armée avait décidé de supprimer des barrières « illicites » à Mambasa. C’était l’une de grandes décisions prises par les autorités militaires en territoire de Mambasa. Lors des échanges avec le Général-Major, Commandant secteur des opérations Sokola 1 Grand Nord, jeudi 19 septembre 2024 à Biakato, la Société civile avait dénoncé les tracasseries à outrance, entretenues au niveau de différentes barrières.

Au moins vingt-six (26) barrières avaient été identifiées sur la RN44 et sur les routes de dessertes agricoles dans ce territoire. Plusieurs de ces barrières sont illicites, entretenues par certains militaires, la Police de Circulation Routière (PCR) et plusieurs services de l’État.

« Les passants étaient contraints de payer des sommes allant de 1000 à 5000 francs congolais sur chacune de ces barrières », avait déploré Rams Malikidogo de la CRDH, antenne de Mambasa.

Aussitôt saisi, le Commandant du secteur opérationnel Sokola 1 Grand Nord, avait instruit ses services à détruire toutes ces barrières, sous l’oeil vigilant de quelques membres de la société civile forces vives de la chefferie de Babila-Babombi. Mais, le Lieutenant-Colonel Mak Hazukay, Porte-parole de l’armée dans la zone avait, quant à lui, indiqué que, les barrières avaient été érigées comme « Check-point » de sécurité et non pour rançonner la population.

À titre de rappel, l’opération de la suppression des barrières illicites avait été vivement saluée par des cultivateurs, randonnés sur les routes de dessertes agricoles et les usagers de la RN44, de Makeke à Teturi.

Author(s): mediacongo.net
Source: Access the article

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