Bunia, 14 Janvier 2025(ACP).- Le prix d’une mesurette de haricots de 10kg, communément appelée « Bomba », a augmenté sur le marché central de Bunia, chef-lieu de la province de l’lturi, dans le nord-est de la République démocratique du Congo, a appris l’ACP lundi d’une vendeuse de ce marché.
« Depuis presqu’un mois, le prix a galopé sur le marché. [….] Le prix est passé de 23 000 FC la mesure en ce jour à 35 000 FC selon les séries, un écart de plus de dix(10) mille francs congolais », a déploré Madame Maguy Malosi vendeuse de ces légumineuses au marché central de Bunia depuis plus de dix(10) ans.
Pourtant, a-t-elle fait savoir, c’est une période idéale où le marché est normalement inondé par le haricot, c’est qui n’est pas le cas actuellement où la quasi-totalité de dépôts sont vides.
« Présentement nous serions dans l’abondance de ce produit agricole, car ce sera pendant la saison ; malheureusement, nous n’avons rien. Tous les dépôts du marché ici sont vides (…) ce que vous voyez ici c’est ce que nous amenons de l’Ouganda voisin », a-t-elle indiqué.
Madame Maguy Malosi a attribué la carence de ces légumineuses à l’insécurité qui touche les zones de production situées en territoire de Djugu, précisément à Largu, Fataki, Kpandroma, ajoutant que n’eût été le haricot importé de l’Ouganda, une mesure de 10kg allait déjà atteindre le prix de 100 000 francs congolais.
« Cette situation se justifie par le fait que la région d’où proviennent la plupart des produits agricoles, dont le haricot, est dans l’insécurité ; une situation qui ne favorise pas l’activité de l’agriculture. Aujourd’hui la population de Bule, Largu, Fataki, Kpandroma, ne sait plus cultiver. S’iln’ y avait pas les haricots de l’Ouganda, nous serions dans le cent mille (100 000) le « bomba » », a-t-elle laissé entendre.
En plus du défi sécuritaire, Madame Maguy Malosi a mis en exergue l’état piteux de différentes routes de desserte agricole, voie essentielle pour l’évaluation et l’approvisionnement de Bunia et d’autres grandes agglomérations en produits agricoles dont le haricot.
En somme, elle a, d’une part ,encouragé le gouvernement de la République et le gouvernement provincial dans leurs efforts de rétablir une paix pour trouver des solutions durables, et de l’autre, exhorté les filles et fils de l’Ituri, spécialement ceux qui détiennent illégalement les armes, à se ranger dans le camp de la patrie pour faire la paix afin d’en finir avec cette humiliation dans laquelle leur province s’est plongée aujourd’hui par l’importation de produits agricoles malgré ses potentialités inouïes. ACP/UKB
Author(s): acp.cd
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