Guerre du M23: Kinshasa ignore Luanda, et privilégie l’option militaire pour reprendre des territoires perdus

Ce mercredi 8 janvier 2025, le président Félix Tshisekedi a présidé la première réunion du conseil supérieur de la défense élargie, marquée par la présence du lieutenant-général Jules Banza, le nouveau chef d’état-major de l’armée congolaise. Cette rencontre, tenue dans un contexte de tension accrue en raison des combats contre les rebelles du M23 dans le Nord-Kivu, a permis de faire le point sur la situation militaire en cours.

Le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, a souligné l’ascendance des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), affirmant que les troupes congolaises ont repris l’initiative. « Nous ne voulons pas aller dans les annonces, mais vous allez voir que dans les jours qui viennent, la montée en puissance des Forces Armées va se poursuivre et les pans du territoire occupés par les forces d’agression seront récupérés », a-t-il déclaré.

Cette assurance semble témoigner d’une volonté claire de Kinshasa de reprendre le contrôle des zones sous l’emprise des rebelles soutenus par le Rwanda

Dans ce contexte de tensions militaires, le processus de paix de Luanda semble être en suspens. Malgré cela, les autorités congolaises se montrent confiantes, notant un « isolement », croissant du Rwanda sur la scène internationale.

Le ministre d’État, chargé des Affaires Étrangères, a reçu des instructions précises pour renforcer les efforts diplomatiques afin de contrer les agissements rwandais.

En parallèle, le Conseil supérieur de la défense a également abordé la question des « traîtres » à la nation, en appelant à des poursuites judiciaires contre ceux qui contribuent à la déstabilisation du pays. « Nous notons des comportements suspects qui nuisent à l’unité nationale, et les mesures nécessaires seront prises pour sanctionner ces agissements », a précisé le ministre de la Justice.

Sur le terrain, les affrontements entre les FARDC et les rebelles du M23 se poursuivent, avec une escalade de la violence signalée. La communauté internationale, préoccupée par la dégradation de la situation sécuritaire, appelle au retour des discussions sous l’égide du médiateur angolais.

De son côté, la rébellion du M23 a dénoncé des violations du cessez-le-feu par l’armée congolaise, tout en appelant la communauté internationale à intervenir.

La récente prise de Masisi-centre par les rebelles a été justifiée par des allégations concernant la présence de groupes armés dans la région, ce qui souligne la complexité de la situation sécuritaire. Toutefois, les autorités congolaises affirment que les opérations de contre-offensive menées par l’armée et ses alliés commencent à porter leurs fruits, réduisant ainsi la capacité de nuisance des rebelles.

La rédaction

Author(s): tazamardc.net
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