Bruxelles, 30 décembre 2024 (ACP).- La fondation Izeidi Monkoy a décerné, dimanche à Bruxelles, un prix posthume à l’ancien chanteur et co-président de l’orchestre Empire Bakuba, Pépé Kalle Yampanya, décédé à Kinshasa le 29 novembre 1998, pour l’ensemble de sa carrière.
C’est le fils du defunt, Olivier Kabasele Yampanya, qui a reçu le prix au nom de son défunt père des mains de M. Izeidi Monkoy fils, administrateur de la fondation éponyme.
« Je suis heureux de voir les Congolais se réunir pour célébrer le talent incommensurable de ce monument de la culture qu’est Pépé Kalle Yampanya et j’aimerais encourager son fils à suivre cet exemple en accomplissant encore des choses plus importantes, à l’instar de Vincent Kompany, mon fils, aujourd’hui entraîneur du Bayern Munich », a déclaré M. Pierre Kompany, député fédéral belge et président de la Fondation Izeidi Monkoy, au cours du concert de l’Empire Bakuba dans la salle Birmingham pour commémorer les 26 ans de la disparition de ce géant de la Rumba congolaise.
Le concert, qui a réuni un public averti d’une centaine de personnes, dans la nuit de samedi à dimanche, a connu la participation de la quasi-totalité des musiciens vde l’Empire Bakuba disséminés à travers l’Europe, notamment le chanteur Papy Tex Dode Matolu, le soliste Elvis Kunku, le bassiste Christ Lofombo ainsi que leurs danseurs mythiques Jolie Bébé et Dokolos.
Pépé Kallé, décédé à 47 ans, est né à Kinshasa le 30 novembre 1951. Du haut de sa taille de 2,10 m pour près de 150 kilos et surnommé « l’éléphant de la musique congolaise », il avait aiguisé sa voix chaude et angélique dans une chorale de l’Eglise catholique, puis embrasse la musique dans le groupe Bamboula en 1969. En 1972, l’Empire Bakuba est créé avec pour principaux sociétaires, outre Pépé Kalle, les musiciens Seskain Molenga, José Dilu Dilumona et Papy Tex Matolu Dode. Mais en attendant l’arrivée des instruments de l’orchestre, Pépé Kalle est prêté à l’orchestre Bella Bella des Frères Soki puis Lipua Lipua par l’Écurie Vévé.
En 1973, l’orchestre vole de ses propres ailes, avec la chanson « Nazoki », et va définitivement marquer la musique congolaise dite des « jeunes », popularisant la danse « kwasa-kwasa » et effectuant au passage des tournées internationales (Japon, Etats-Unis, Caraïbes, etc.), où le chanteur est demeuré une star.
ACP/C.L.
Author(s): acp.cd
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