Bunia, 24 décembre 2024 (ACP).- L’implication des leaders religieux dans la résolution pacifique de la crise sécuritaire que connaît la province de l’Ituri, dans le Nord-est de la République Démocratique du Congo, est très cruciale pour le retour d’une paix durable, a appris mardi l’ACP de source religieuse.
« Le fait que les hommes de Dieu ne soient pas souvent impliqués dans les rencontres organisées par le gouvernement et les ONG pour la recherche de la paix entraîne des échecs à plusieurs niveaux. En effet, s’ils participaient activement, ils pourraient effectuer des suivis, réaliser des évaluations et accompagner toutes les décisions prises », a déclaré le révérend pasteur James Byensi de l’Église francophone de la Communauté Évangélique du Centre de l’Afrique (CECA-20).
A cette occasion, il a appelé les leaders religieux à se lever et à jouer leur rôle prophétique en orientant et en guidant la communauté, tout en réprimandant ceux qui doivent l’être et encourager ceux qui méritent d’être soutenus avant de relever que l’église est la première victime de cette crise sécuritaire marquée par la destruction des écoles, des centres de santé, des chapelles ainsi que perte de leurs fidèles qui sont tués ou éparpillés dans les différents sites.
Par ailleurs, le révérend pasteur James Byensi a exhorté les diverses communautés religieuses à mobiliser les fonds par l’intermédiaire de leurs fidèles pour s’atteler à la quête de la paix parce que, a-t-il martelé, sans paix, prêcher l’évangile ou mener des projets de développement s’avère impossible.
Il a sollicité l’appui du gouvernement de la République d’accompagner les religieux, ce qui, a-t-il souligné, correspond au souhait du Président de la République de mettre en place une organisation dédiée à la quête de la paix, conduite par des représentants religieux en attente de sa matérialisation.
Enfin, il a lancé un appel pressant aux différents groupes armés actifs dans la province de l’Ituri de déposer les armes afin de réintégrer la vie sociale, car, a-t-il rappelé, des milliers de personnes ont perdu la vie et de nombreuses infrastructures ont été détruites suite à leurs activismes.
La crise sécuritaire que connaît la province de l’Ituri depuis décembre 2017 a eu comme point de départ le territoire de Djugu qui a payé le plus lourd tribut en termes des dégâts humains et matériels suite à l’activisme dans un premier temps, de la milice CODECO, avant l’apparition d’autres groupes armés locaux à savoir : Zaïre, MAPI, FPIC, rappelle-t-on. ACP/UKB
Author(s): acp.cd
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