RDC: appel à l’organisation des consultations pour l’élaboration d’un programme national stratégique 2025-2029

Kinshasa, 21 décembre 2024 (ACP)-. La société civile de la République démocratique du Congo (RDC) a appelé le gouvernement à organiser des consultations avec les parties prenantes pour l’élaboration d’un Programme national de développement stratégique (PNSD) en vue d’une adéquation avec la loi des finances 2025, lors d’une conférence de presse animée samedi à Kinshasa.

“Le gouvernement devrait organiser des consultations avec les parties prenantes afin d’adapter la loi de finances 2025 au programme national de développement stratégique », a déclaré Bishop Abraham Djamba, directeur exécutif de Reged.

Selon la société civile, l’élaboration d’un PNDS 2025-2027 au cours du 1er trimestre 2025 permettra de concevoir une loi des finances rectificative 2025 qui prenne en compte les véritables priorités des citoyens.

I/t: Augmentation des prévisions de la ligne sur la vente de permis de conduire

Dans ce cadre, la société civile a également appelé le gouvernement congolais à augmenter les prévisions de la ligne sur la vente de permis de conduire à 123 493 920 000 CDF pour 1 500 000 permis de conduire, comme prévu en 2021.

“Nous recommandons au gouvernement d’augmenter les prévisions de la ligne sur la vente de permis de conduire à 123 493 920 000 CDF, soit 41 800 000 USD pour 1 500 000 permis de conduire, comme prévu en 2021, vendus à un coût moyen de 27,9 USD par permis”, a ajouté Bishop Abraham Djamba.

Selon cet acteur de la société civile, si l’on se réfère au besoin total ci-dessus cité (5 000 000 de permis), l’État encaisserait une moyenne des recettes de 411 646 400 000 CDF, soit 139 333 333 USD.

En ce qui concerne la santé, elle a plaidé pour l’accroissement des crédits alloués au secteur afin d’atteindre 15 %, conformément aux accords d’Abuja, pour prendre en compte les besoins exprimés par le secteur.

Pour l’éducation, elle a demandé au gouvernement de porter le budget du secteur à au moins 20 %, au lieu de 17,72 % comme prévu dans le PLF 2025, afin de se conformer aux engagements internationaux, dont l’ODD 4 et le Protocole de Dakar.

“La part du budget alloué au secteur de l’éducation s’élève à 8 042 360 209 165 CDF, soit 17,72 % des dépenses publiques prévues pour 2025. Ces prévisions sont en régression de 0,72 % par rapport à l’exercice 2024 et de 2,28 % par rapport à l’engagement international du gouvernement. En effet, depuis 2022, contrairement aux engagements de Dakar et de l’ODD 4, la part du budget alloué au secteur de l’éducation est en deçà du plafond de 20 %. Cette évolution se présente de la manière suivante : 16,77 % en 2022, 18,49 % en 2023, 18,44 % en 2024 et 17,72 % pour 2025, alors qu’elle avait déjà atteint 21,77 % en 2021. Cet état de choses entame non seulement la crédibilité du gouvernement vis-à-vis de tous ses partenaires, mais il a aussi un impact sur la mise en œuvre de la politique de la gratuité de l’enseignement amorcée depuis 2019”, a indiqué Bishop Abraham Djamba.

Cette régression, a-t-il expliqué aura, certes une incidence négative sur la qualité de l’éducation, ainsi que sur les conditions de vie et de travail des enseignants.

La société civile a fait remarquer que le Cadre budgétaire moyen terme (CBMT) 2025-2027 sur lequel devrait se baser la loi de finances 2025, ainsi que le Cadre de dépenses à moyen terme (CDMT) correspondant, ne sont pas fondés sur les priorités d’un PNDS élaboré et adopté avant la période concernée.

ACP/C.L.

Author(s): acp.cd
Source: Access the article

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