Initiative «Couloir vert Kivu-Kinshasa»: l’implication de toutes les parties prenantes recommandée

Kinshasa, 16 décembre 2024(ACP).- L’implication de toutes les parties prenantes a été recommandée pour la mise en place de l’initiative «couloir vert Kivu-Kinshasa», par le Cadre de concertation des organisations de la société civile et peuples autochtones pour la biodiversité, a-t-on appris lundi des organisateurs.

«Il convient de faire de la consultation un préalable pour s’assurer de l’implication participative de toutes les parties prenantes à cette initiative de »couloir vert Kinshasa-Kivu » qui aura de l’impact sur leurs vies, à travers les travaux en commission et sous-commission», a recommandé Joseph Itongwa Mukumo, directeur exécutif d’Alliance nationale d’appui et de promotion des aires patrimoines autochtones et communautaires en RDC (ANAPAC).

«L’objectif de cette conférence de presse est de sensibiliser le gouvernement et le parlement congolais à l’utilisation de concept aire protégée à vocation communautaire, en contradiction avec la cible 3, dans l’objectif 30×30 qui encourage le concept autre mesure de conservation efficace par zone, dans le cadre de l’adoption de la loi modifiant et complétant la loi n° 14/003 du 11 février 2014 relative à la conservation de la nature adoptée au bureau de l’Assemblée nationale», a-t-il précisé.

De son côté, Léonard Bombolo Bosenge, juriste au sein du COSPAB, a martelé sur la fusion de deux initiatives de la loi n° 14/003 du 14 février 2014 sur la biodiversité.

«(…)Nous avons voulu que le parlement puisse prendre en compte les propositions des concepts sur le déroulement qui était repris dans la première initiative lancée par les organisations de peuples autochtones afin de les compléter dans le projet de loi que le gouvernement a présenté pour répondre aux engagements pris au niveau international par le pays et d’observer les droits des peuples autochtones dans la biodiversité», a-t-il dit.

La gestion des aires protégées par les communautés locales recommandée

Par ailleurs, il a été recommandé de confier la gestion des aires protégées communautaires aux communautés locales elles-mêmes, sous la supervision de la direction de conservation de la nature.

«Il est donc essentiel que les peuples autochtones pygmées et les communautés locales participent activement à la prise des décisions afin de garantir leur droit foncier collectif, culturel et leur moyen de substance», a fait savoir Bienvenu Ngoy Isikimo, coordonnateur national du groupe de travail Foret (GTF).

Il a indiqué que la participation et l’implication de toutes les parties prenantes à l’élaboration et la validation de toute initiative de loi ou projet de développement ayant une incidence sur la gestion des ressources naturelles en RDC est une exigence légale qui s’aligne aux engagements pris au niveau national et international.

Il a également été recommandé d’inscrire toute démarche d’affectation des espaces dans le cadre du processus d’aménagement du territoire. Le processus de révision de la loi 14 étant déjà amorcé au niveau du parlement avec l’implication de toutes les parties prenantes, toute initiative de révision postérieure devrait s’arrimer, car elle intègre beaucoup de questions qui répondent aux engagements pris par le pays au niveau national et international.

Selon M. Ngoy Isikimo, la création du «couloir vert Kivu-Kinshasa», qui est une aire protégée communautaire pour une économie verte et de préservation couvrant un espace de 100 000 km2 de forêt primaire et un Macro projet, nécessite des analyses préalables et approfondies sur le risque socio environnemental.

Cette activité a été organisée par le Cadre de concertation des organisations de la société civile et peuples autochtones pour la biodiversité (COSPAB) en partenariat avec l’Alliance nationale d’appui et de promotion des airess patrimoine autochtones et communautaires en RDC(ANAPAC). ACP/JF

Author(s): acp.cd
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