Nord-Kivu : 297 morts en une semaine, Kinshasa accuse Kigali et ses alliés

Le ministère de l’Intérieur de la République Démocratique du Congo tire la sonnette d’alarme sur la recrudescence des attaques attribuées à l’armée rwandaise et aux éléments du M23/AFC, dans les zones sous leur contrôle au Nord-Kivu.

Dans un communiqué publié le Samedi 12 avril 2025, le ministre de l’intérieur, sécurité et affaires coutumières, Jacquemin Shabani, dresse un tableau sombre de la situation sécuritaire dans cette partie du pays.

« L’armée rwandaise et ses supplétifs continuent de commettre des actes de violation de l’intégrité du territoire national, des assassinats, des tortures, des viols et des pillages », a dénoncé Jacquemin Shabani dans ce communiqué’

Selon lui entre le 5 et le 11 avril, les violences ont pris une tournure dramatique, notamment à Goma où une attaque a coûté la vie à 52 personnes, dont un malade abattu à l’hôpital de Kyeshero. Le ministre rapporte un lourd bilan : « 297 cas d’assassinats et d’exécutions sommaires, 72 cas de viols, des centaines de disparus, 146 cas de tortures corporelles et plus de 2 000 vaches et véhicules pillés »; Une situation que Kinshasa qualifie d’ »inacceptable » et qui cible principalement les civils.

Les structures sanitaires, censées être des zones de neutralité, n’ont pas été épargnées. Le communiqué évoque une série d’incursions et d’attaques dans le territoire de Walikale. « Des enlèvements et destructions ont visé l’Hôpital Général de Kibua, le Centre de santé de Kibat, celui de Kashebere, Ruvungi et Lubonga » déplore le gouvernement congolais, mettant en lumière une stratégie de terreur étendue jusqu’aux services de base.

Alors que les violences s’accompagnent d’une volonté de prise de contrôle territorial avec la « nomination de Bourgmestres dans le Sud-Kivu« , Kinshasa interpelle la communauté internationale. « Ces faits constituent une violation flagrante des instruments internationaux » rappelle le gouvernement, citant la Charte des Nations Unies, l’Acte constitutif de l’Union africaine et la résolution 2773 du Conseil de sécurité de l’ONU. Le Congo exige que « les auteurs de ces crimes soient traduits devant la justice internationale« .

La rédaction

Author(s): tazamardc.net
Source: Access the article

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