Mbuji-Mayi, 08 avril 2025 (ACP).- La résiliation du contrat entre la Minière de Bakwanga (Miba) et Seko Energy, une entreprise Tchèque, a été préconisée par un député provincial du Kasaï Oriental, dans le centre de la République démocratique du Congo, en vue de la relance effective des activités, a-t-on appris mardi de source parlementaire.
«Nous demandons à l’autorité provinciale d’user de toutes ses prérogatives pour résilier, s’il le faut, le contrat entre la Minière de Bakwanga (Miba) avec l’entreprise Tchèque Seko Energy, pour la rénovation de la centrale hydroélectrique de Tshiala, pour permettre la relance effective des activités de la Miba avec de l’énergie électrique forte et permanente. Ils ont signé le contrat et jusqu’à présent, rien n’est encore fait», a déclaré Cyrille Cilombo, député provincial du Kasaï Oriental.
«Nous avons fait un plaidoyer dans ce sens-là. Comme vous le savez, il y a un contrat qui a été signé avec la société Miba, avec Seko, mais rien ne marche jusqu’à présent malgré les petites pièces qu’ils ont amenées, des pièces mécaniques. Or, pour que nous puissions rétablir le courant, il faut avoir des pièces mécaniques, électriques et hydrauliques. Mais quand on nous amène seulement les pièces mécaniques, nous pensons qu’il y a encore beaucoup de choses à faire. Et ces pièces sont arrivées une année après avoir signé le contrat», a-t-il ajouté.
Dans le même esprit, le collectif des enfants des travailleurs de la Miba a, dans une correspondance adressée au maire de Mbuji- Mayi, annoncé l’organisation d’une marche pacifique le jeudi prochain, pour réclamer la résiliation de ce contrat.
«Nous avons prévu une marche d’indignation le jeudi 10 avril 2025 sur les artères de la ville de Mbuji-Mayi, à partir de 07 heures, afin d’exiger la fin du contrat qui lie l’entreprise Seko Énergy à la société Minière de Bakwanga MIBA, pour la rénovation de la centrale hydroélectrique de Tshiala. Nous avons constaté que Seko, en dépit de toutes les promesses, ne manifeste ni la volonté ni la capacité de s’acquitter valablement de sa mission. Il faudrait même faire appel à la firme Mighty Land qui avait déjà fait une étude de ce projet pour que les choses aillent rapidement. Car, il n’y aura pas de relance de la MIBA sans le courant électrique», a fait savoir Jean Mayamba Kalombo, président du collectif des enfants MIBA qui appelle toutes les couches de la ville à se joindre à eux.
Pour ces jeunes, «l’entreprise chargée de rétablir la centrale hydroélectrique de Tshiala a montré toutes ses limites et doit partir».
Ils ont évoqué entre autres pour motifs, le non-paiement des salaires du personnel de l’entreprise ENERKA, (Énergie du Kasaï Oriental), filiale de la MIBA, par cette firme qui s’évertue à recouvrer les factures des clients sans avoir augmenté la puissance de la centrale.
ACP/ODM
Author(s): acp.cd
Source: Access the article