Un nouveau drame sanglant a été signalé ce samedi 5 avril 2025 dans la périphérie nord-est de la ville de Beni, précisément dans la zone agricole de Mayangose. Au moins six corps sans vie y ont été découverts, suscitant effroi et indignation au sein des populations locales.
D’après des sources coutumières, les victimes seraient parmi les onze cultivateurs enlevés plus tôt cette semaine alors qu’ils travaillaient dans leurs champs. Les présumés rebelles ougandais de l’ADF (Forces démocratiques alliées), actifs dans cette région depuis plusieurs années, sont soupçonnés d’être les auteurs de cette tuerie.
Le chef coutumier de Bapakombe-Bakondo, Mwami Atchou Taibo Alphonse Bin Kitobi, confirme que deux corps ont été évacués du lieu du drame vers la morgue de l’Hôpital général de référence de Beni, tandis que les autres demeurent encore sur le terrain, en attente d’identification formelle et d’inhumation.
Parmi les personnes toujours portées disparues figure un agent administratif bien connu de la communauté académique : l’appariteur de l’Université du CEPROMAD (UNIC-Beni). Sa disparition a provoqué une onde de choc au sein de l’institution, forçant la suspension des activités académiques dans l’attente d’éclaircissements.
Ce massacre s’ajoute à une longue série de violences ciblant les civils dans les zones rurales de Beni, où cultivateurs et villageois sont régulièrement la cible d’attaques meurtrières. Dans un contexte d’instabilité persistante, les appels se multiplient pour une réponse militaire plus ferme et une protection effective des populations civiles.
Face à cette tragédie, la douleur des familles est indicible, et l’inquiétude s’installe durablement dans les esprits. Les habitants de Mayangose, bouleversés, redoutent de retourner dans leurs champs, désormais associés à un danger mortel.
À Beni comme ailleurs, la sécurité des zones agricoles devient une urgence humanitaire, sécuritaire et sociale. Les regards se tournent désormais vers les autorités locales, provinciales et nationales, appelées à agir sans délai pour enrayer cette spirale de violence.
Eugène Vomba
Author(s): tazamardc.net
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