Les commerces, y compris les boutiques, magasins et officines pharmaceutiques, restent fermés à Durba malgré l’appel des autorités à la reprise des activités. Cette situation fait suite à une journée de tensions, le mardi 25 mars, marquée par le soulèvement des jeunes, principalement des orpailleurs, protestant contre l’arrestation de leur leader. Celui-ci a été interpellé par les forces de l’ordre avant d’être conduit manu militari à Isiro, chef-lieu de la province du Haut-Uele.
Ce matin, seules les motos-taxis circulent sur les principales artères de l’agglomération minière, notamment sur la RN26, où l’on observe encore des attroupements de jeunes. Au marché, l’activité reste au point mort. Certaines femmes commerçantes, qui avaient répondu à l’appel des autorités pour rouvrir leurs étals, ont été contraintes de rebrousser chemin. Pendant ce temps, les forces de l’ordre continuent de patrouiller pour maintenir l’ordre.
Face à cette crise, l’administrateur du territoire de Watsa, chargé des questions politiques et administratives, exhorte la jeunesse à éviter les actes de vandalisme et à privilégier le dialogue en cette période délicate pour le pays.
Pour rappel, la veille, toutes les activités avaient été complètement paralysées à Durba. En colère, des orpailleurs avaient érigé des barricades et incendié des pneus sur la nationale n°26, interrompant le trafic pendant toute la journée. Des actes de vandalisme ont également été signalés : les manifestants ont notamment brisé les vitres d’un bus de l’agence de transport Na Ngolu Coach, selon des images diffusées sur les réseaux sociaux.
Par ailleurs, des sources concordantes sur place rapportent que deux manifestants ont été grièvement blessés au marché central de Duembe, en périphérie de la ville, après une altercation avec des manutentionnaires alors qu’ils tentaient de s’introduire dans le complexe commercial.
Joël Lembakasi
Author(s): actualite.cd
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