Kinshasa, 29 mars 2025 (ACP).- La République démocratique du Congo offre un faible taux d’offres d’emplois, soient quatre mille (4 000) seulement par an, a appris l’ACP, vendredi, de source proche de l’ONEM (l’Office national de l’emploi).
« La République démocratique du Congo présente 4 000 offres d’emplois par an. Cette situation n’est pas bonne, parce que nous avons comparé avec la Wallonie qui enregistre par exemple 600.000, l’Éthiopie 3 millions d’offres d’emplois par an. Même si (nous) sommes conscients qu’il y a des offres qui ne passent pas par l’ONEM », a déclaré à l’ACP, Eric Mungoma, directeur technique de l’ONEM, à la clôture de la session ordinaire du Comité consultatif permanent (CCP).
« On doit penser à un plan stratégique de création de nouvelles entreprises pour créer des nouveaux emplois. Quelles sont, par exemple, des entreprises qui sont dans la pêche, dans les mines. Il faut donc des formations adaptées et l’INPP (Institut national de préparation professionnelle), établissement public chargé de développement des compétences, devra créer des nouvelles filières », a-t-il dit.
Parlant de l’ONEM, le directeur Eric Mungoma a expliqué que cette structure est un guichet unique des informations du marché d’emplois en République démocratique du Congo.
« Pour donner une efficacité à ce système, nous venons avec des propositions pour présenter des métiers à pénurie. A l’exemple des métiers des banques, où il y a actuellement des distributeurs, les stations d’essence, où le client peut se servir lui-même, le pompier étant devenu un métier à pénurie », a-t-il fait remarquer.
Le directeur technique de l’ONEM a, par ailleurs, noté que dans le domaine de la digitalisation, il y a des métiers qui naissent et selon un répertoire opérationnel, certains métiers existant, ne sont pas tous les métiers- emplois. Il a, de ce fait, encouragé une synergie entre différentes parties prenantes du secteur.
« Nous devons travailler en synergie car, nous savons que pour tel ou tel autre métier, préparons-nous déjà, non seulement par rapport au programme mais surtout par rapport aux compétences », a-t-il expliqué.
De son côté, Cléophas Iyaka, président du CCP, a indiqué que la session ordinaire a pour objectif notamment d’approcher les membres, partenaires de l’INPP, pour savoir s’ils sont satisfaits des services rendus en faveur de leurs agents de manière à améliorer l’offre de formation.
« Mais cette fois ci, on a eu un élément pour dire qu’il y a des métiers qui sont pris presque en otage par les étrangers, parce qu’il y a un déficit de formation pour les Congolais. C’est pour cette raison que, dans le cadre de renforcement des capacités et par rapport aux mutations des métiers, il y a lieu de créer des passerelles entre l’INPP et ses partenaires, en vue de résorber ce déficit par le renforcement des capacités et des recyclages, pour que les agents soient plus compétitifs. C’est de cette manière que nos entreprises deviendront performantes », a-t-il soutenu.
Une centaine de délégués d’entreprises publiques et privées, des organisations professionnelles et des travailleurs, ont participé à cette session ordinaire du CCP, coprésidée par le directeur provincial de l’INPP-Kinshasa, Etienne Lufungula.
ACP/C.L.
Author(s): acp.cd
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