Ituri : femmes et enfants, victimes des violences des groupes armés (Responsable MSF/RDC)

Bunia, 25 mars 2025(ACP).- Plus de la moitié des trente-neuf (39) victimes des violences occasionnées par les groupes armés, est constitué des femmes et des enfants, a révélé un responsable de Médecins sans frontière (MSF), lors d’un café de presse tenu mardi à Bunia(Ituri), dans le nord-est de la République démocratique du Congo.

«De janvier à mi-mars 2025, plus de la moitié des 39 victimes de violences (blessures physiques) occasionnées par les groupes armés, traités par l’organisation médicale humanitaire d’urgence Médecins sans frontières (MSF) à la clinique Salama de Bunia, chef-lieu de la province de l’Ituri, dans le nord-est de la République démocratique du Congo, étaient des femmes et des enfants», a déclaré Alira Halidou, chef de mission de MSF en RDC.

«Une mère dont l’enfant de quatre(4) ans a été blessé, a perdu son bébé de six(6) ans et son mari lors d’une attaque à la machette. Deux (2) sœurs âgées de quatre(4) et seize(16) ans ont été frappées à la tête et aux bras à coups de machette et leur mère[enceinte de huit(8) mois] a également été grièvement blessée par de multiples coups de machettes», a-t-il ajouté.

M. Halidou a laissé entendre que lorsque les civils cherchent refuge dans des sites de déplacés, ils ne sont toujours pas en sécurité, illustrant le fait qu’en septembre 2024, son organisation a soigné cinq(5) civils blessés par balles à la suite d’une attaque dans la zone de santé de Fataki en territoire de Djugu.

Il a fait savoir que les attaques de civils par les groupes armés explosent les cas de violences sexuelles faites sur les femmes particulièrement exposées aux agressions lorsqu’elles sortent pour chercher de quoi nourrir leurs familles.

« A Drodro[territoire de Djugu] en 2023 et 2024, environ 84% des victimes de violences sexuelles traitées par MSF ont été agressées alors qu’elles travaillaient dans les champs, ramassaient du bois de chauffage ou étaient sur les routes« , a encore signalé M. Halidou.

En Ituri où les structures de santé sont également les cibles d’attaques, seule une faible proportion de la population a accès aux soins de santé. Dans le territoire de Djugu, l’hôpital général de Fataki a été contraint de suspendre ses activités et d’évacuer ses patients à la mi-mars en raison de menaces de la part de groupes armés. Cette fermeture affecte de milliers de personnes qui se retrouvent sans accès aux soins médicaux. Dans la zone de santé de Drodro située en territoire de Djugu près de 50% des centres de santé ont été partiellement ou totalement détruits et ont dû être relocalisés ailleurs, renseigne-t-on. ACP/C.L.

Author(s): acp.cd
Source: Access the article

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