Bunia, 24 mars 2025(ACP).- L’eau produite par la plupart de forages à Bunia, chef-lieu de la province de l’Ituri, dans le Nord-est de la République Démocratique du Congo, ne respecte pas le standard de l’Organisation mondiale de la santé(OMS), a indiqué lundi un responsable d’une ONG.
« La plupart de ces forages ne respectent pas le standard requis par l’OMS et c’est un poison à retardement. C’est bon de se concentrer sur la sécurité mais nous exhortons le gouvernement de la République à redoubler d’efforts pour plus de rigueur dans ce secteur pour éviter que demain nous puissions pleurer de morts suite à la consommation d’eau de mauvaise qualité », a déclaré le directeur général de l’Ong Accès en eau et développement en RDC(AEDR), Benjamin Liringa Koli, en marge de la Journée mondiale de l’eau célébrée le 22 mars de chaque année.
D’après cet expert en Eau, hygiène et assainissement, aujourd’hui ce secteur est envahi par de personnes ne disposant pas de la technicité et de l’autorisation du ministère du tutelle pour procéder aux travaux de puits de forage d’eau.
« C’est déplorable avec les forages d’eau dans la ville de Bunia, en particulier et sur toute l’étendue de la province.[… ] Apparemment il y a un laisser-aller qui ne dit pas son nom. Quelqu’un peut surgir de nulle part pour commencer à faire le forage. Mais avec quels moyens ? Quel niveau de technicité et surtout sous quelle licence octroyée par le ministère de tutelle ? », s’est-il interrogé.
Benjamin Liringa Koli a invité ceux qui se sont lancés dans ce secteur à éviter de sacrifier la santé de la population sur l’autel des intérêts économiques, mais plutôt de travailler de manière professionnelle conformément aux normes nationales et internationales.
« J’appelle d’abord à la prise de conscience de ceux qui œuvrent dans ce secteur. Mettez du professionnalisme avant la recherche du lucre.[…] ; former vos agents dans ce domaine. Si vous ne trouvez pas de formateurs compétents, contactez-nous et nous ferons de notre mieux pour vous partager le peu de notre connaissance dans ce domaine, au lieu de continuer à détruire nos nappes aquifères et surtout donner une eau de qualité à la population », a-t-il exhorté.
Concernant le thème national de l’édition 2025 de la présente journée[La qualité de l’eau], Benjamin Liringa Koli a indiqué : « Ce thème rappelle à tous les intervenants ( secteur privé et étatique ) dans ce domaine que l’eau que nous donnons pour la consommation humaine doit être de qualité irréprochable.[…], chose qui est en dessous de la moyenne ces derniers temps ».
Avant de conclure : « La prolifération de commerçants qui ne visent que le lucre sans formation, et le déficit d’encadrement adéquat de la part de l’Etat fait qu’aujourd’hui personne ne fait attention à ce domaine, qui semble oublié par les services étatiques ».
ACP/JF
Author(s): acp.cd
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