Walikale-Centre : Psychose et terreur après des affrontements meurtriers

Quatorze établissements scolaires ont suspendu leurs activités ces dernières semaines dans plusieurs localités, notamment à Fataki, Rho et Drodro, en territoire de Djugu, dans la province de l’Ituri.
Cette situation découle des récentes attaques menées par la milice CODECO dans cette région du pays.
Pour éviter d’entraver le calendrier scolaire, des espaces d’apprentissage temporaires ont été créés.
Nous créons des espaces temporaires d’apprentissage, où on peut réunir les enfants pour que les enseignements continuent, en attendant que le calme revienne dans leur milieu d’origine et que les enfants reprennent les cours dans leurs écoles.
Donc, ils sont en ce moment au niveau des espaces d’apprentissage ».

Pour Tete Antonio, chef de la diplomatie Angolaise, tous les efforts pour résoudre les conflits sont les bienvenus, mais il évoque la nécessité de privilégier les solutions africaines aux problèmes africains.
Les pourparlers, organisés sous l’égide de l’Angola, devaient marquer une nouvelle étape dans la recherche d’une solution politique au conflit qui secoue l’Est de la RDC.
Mais le M23, mouvement politico-militaire soutenu par Kigali selon Kinshasa et l’ONU, a refusé de se rendre dans la capitale angolaise.
En cause : les sanctions imposées par l’Union européenne contre plusieurs de ses dirigeants, que le groupe rebelle considère comme une entrave au dialogue.
Reste à savoir si les efforts du médiateur angolais suffiront à relancer rapidement les discussions, alors que la pression diplomatique s’intensifie pour une désescalade durable dans la région.

Le Président de la RDC, Félix Tshisekedi, est prêt à poursuivre les discussions avec son homologue rwandais, Paul Kagame, après leur rencontre à Doha, mardi 18 mars.
La suite reste à déterminer, car le préalable à tout cela était le cessez-le-feu immédiat et inconditionnel.
« Je salue la décision de l’Union européenne de prendre des sanctions contre des militaires rwandais et des cadres du mouvement violent M23.
Ces mesures viennent s’ajouter à celles prises par d’autres pays partenaires comme la Grande-Bretagne, le Canada et les États-Unis.
Elles confirment qu’indubitablement l’agresseur de la RDC s’appelle le Rwanda », confie Félix Tshisekedi au journal « Le Figaro ».