Lubumbashi: CDM et DOT, des millions en jeu, mais zéro impact pour les projets miniers communautaires ?

Des millions de dollars versés, des promesses affichées… mais sur le terrain, rien ne bouge. À Lubumbashi, les projets communautaires financés par l’entreprise chinoise Congo Dongfang International Mining (CDM), restent lettre morte, suscitant colère et incompréhension au sein des populations locales.

Lors d’un briefing de presse à Lubumbashi, l’activiste de la société civile Joseph Shungu Ingila, directeur de l’Institut congolais pour la formation et l’alphabétisation pour la promotion des droits de l’homme (ICFPDH), a dénoncé l’arrêt inexpliqué des projets inscrits dans les cahiers de charges de l’entreprise minières CDM et de la DOT. Il pointe du doigt le Comité d’exécution chargé de leur mise en œuvre, qu’il accuse d’inaction.

Un projet financé mais abandonné

D’après Joseph Shungu, les travaux de construction d’infrastructures communautaires, notamment des centres de santé et des écoles dans les quartiers Kasapa et Kamatete, situés dans la commune Annexe, sont à l’arrêt sans explication claire.

Il souligne que l’entreprise minière concernée se serait déjà acquittée de ses obligations sociétales, notamment en effectuant les versements prévus dans le cadre de la dotation de 0,3 % du chiffre d’affaires des compagnies minières. Ces fonds sont destinés aux communautés impactées par l’exploitation minière. Cependant, l’exécution des travaux reste bloquée, plongeant la population locale dans l’incertitude et des conditions précaires.

Appel aux autorités nationales

Face à cette situation, la communauté de Kasapa et Kamatete exprime son indignation et exige des explications sur l’arrêt brutal des projets.

Joseph Shungu interpelle directement le président Félix Tshisekedi, ainsi que le ministre de la Justice, Constant Mutamba, et le Procureur général de la République, pour qu’ils interviennent en urgence afin de débloquer la situation.

Dans son plaidoyer, il exhorte également le ministre des mines et celui des Affaires sociales à ne pas s’ingérer dans l’exécution des projets, rappelant que ces fonds sont exclusivement destinés à la réalisation des infrastructures communautaires.

Il regrette par ailleurs la marginalisation des autorités locales, notamment la Bourgmestre de la commune Annexe, qui, selon lui, n’a pas été impliquée de manière adéquate dans le suivi des travaux.

En tant que défenseur des droits des communautés locales, Joseph Shungu exige une reprise immédiate des travaux et appelle à une gestion transparente des fonds alloués. Selon lui, ces projets doivent être menés à terme afin de répondre aux attentes des populations locales et d’éviter le gaspillage des ressources destinées au développement communautaire.

Junior Ngandu

Author(s): mines.cd
Source: Access the article

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