Kisangani, 22 mars 2025(ACP).- Un appel à une gestion durable de la forêt a été lancé à Kisangani, chef-lieu de la Tshopo, au nord-est de la République démocratique du Congo, par un ingénieur agro forestier pour la conservation de la biodiversité et la lutte contre le changement climatique, a appris vendredi l’ACP.
« La province de la Tshopo abrite une partie de la deuxième plus grande forêt tropicale du monde et entend valoriser son engagement en matière de gestion durable des ressources forestières », a déclaré Manuel Franck Schneider, ingénieur agroforestier.
Pour lui, la Tshopo devrait profiter de cette journée pour renforcer son image écologique et attirer l’attention des partenaires financiers internationaux
Et d’ajouter qu’il est nécessaire de développer des initiatives structurantes, telles que le Conseil consultatif provincial des forêts ou des projets communautaires comme Tropenbos RDC, afin de renforcer la crédibilité de la province en matière de gestion durable.
« La Tshopo présente également un potentiel touristique important. La protection de l’environnement et le tourisme durable doivent aller de pair, notamment par la mise en valeur des écosystèmes primaires et l’intégration dans des programmes scientifiques », a ajouté Schneider.
Reboisement et agroforesterie : des solutions concrètes
Le reboisement et l’agroforesterie sont au cœur des solutions envisagées pour préserver les forêts de la Tshopo. « Des projets de plantation d’essences locales comme l’Asvelia africana et le Mylicilia excelsa (Iroko) sont déjà en cours, avec le soutien de la Banque mondiale et de l’ONU », a-t-il précisé.
De nouveaux projets pilotes devraient voir le jour à Kisangani, incluant la plantation de Gmelina arborea ainsi que des fruitiers tels que le safou, le manguier et le mangoustan. Des actions concrètes sont également mises en œuvre sur le terrain. « Depuis 2020, un programme d’agroforesterie est en cours sur 5 000 hectares, avec un objectif de finalisation en 2025. L’initiative présidentielle « Jardin scolaire pour un milliard d’arbres d’ici 2030 » inclut également la Tshopo, mettant en évidence l’engagement du gouvernement en faveur de la reforestation », a-t-renchéri.
En guise de conclusion, l’ingénieur Manuel Franck Schneider soutient que « La Journée internationale des forêts ne doit pas être perçue comme un simple événement ponctuel, mais comme un engagement à long terme pour la province de la Tshopo. Des campagnes locales de plantation d’arbres pourraient être renforcées grâce à l’implication des autorités provinciales, des ONG et des universités, notamment l’Université de Kisangani (Unikis). Ces actions de terrain sont essentielles pour faire de la Tshopo un modèle inspirant en matière de gestion durable des forêts ». ACP/UKB
Author(s): acp.cd
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