La reprise des cours est effective à 50 % à Lubero, en dépit de la dégradation de la situation sécuritaire. Ces précisions ont été données ce vendredi 21 mars 2025 par l’administrateur militaire à l’issue des échanges avec les acteurs éducatifs en sous-division de Lubero 1.
Le colonel Kiwewa Mitela Alain a rassuré les parents sur l’amélioration des conditions sécuritaires pour que les enfants étudient sans inquiétude.
« Les écoles ont repris à plus de 50 %, mais il y a certaines écoles qui n’ont pas encore repris les cours. C’est pourquoi il fallait évaluer pourquoi elles n’ont pas repris. On comprend qu’il y a ce problème de psychose qui a affecté un peu le retour dans certaines écoles. Nous, comme autorités, avons demandé à toutes ces écoles de reprendre parce qu’il y a la paix qui s’installe progressivement. Les élèves peuvent rentrer, parce que beaucoup de parents sont au champ, et sous cet angle, il faut dire qu’il y a l’accalmie parce qu’ils accèdent déjà à leurs champs. Nous allons trouver une solution par rapport à l’afflux des militaires dans certaines agglomérations, mais aussi à l’afflux des élèves qui ont été délocalisés et inscrits dans d’autres écoles« , précise le colonel Kiwewa Mitela Alain.
Les écoles qui fonctionnent timidement sont celles retrouvées à Lubero-centre et dans les entités où les dégâts étaient énormes lors des troubles du 20 février dernier. Madame Dévote Kamuha, sous-proved de la sous-division de Lubero 1, appelle les enseignants à reprendre les activités tout en évoquant la surmilitarisation comme étant à la base de cette timidité.
« Il y a une baisse d’effectifs à cause de la frousse qui règne encore dans le chef de la population par rapport à la surmilitarisation de notre contrée. On trouve les militaires partout, on a peur qu’à tout moment ça puisse crépiter partout et que les enfants soient placés dans des situations qui ne sont pas confortables. Aux parents, tout comme aux enseignants, nous leur demandons d’avoir confiance en l’autorité territoriale. Il est le premier parent de notre territoire. Et s’il nous appelle à reprendre le chemin de l’école, c’est qu’il trouve que nos enfants seront en sécurité », a-t-elle dit à Tazama RDC.
Rappelons que c’est depuis le 20 février 2025 que les cours ont cessé de fonctionner à Lubero-centre, Kimbulu, Musienene et environs, suite à l’information de la prétendue avancée de la coalition M23-AFC. Il y a quelques jours, les cours ont commencé à reprendre petit à petit malgré la peur qui règne encore.
David Mayani
Author(s): tazamardc.net
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