Tshopo : la gestion durable et intégrée de la forêt rappelée à une communauté

Kisangani, 21 mars 2025 (ACP).- Les habitants du paysage de Yangambi, en province de la Tshopo, dans le nord-est de la République démocratique du Congo, ont été appelés à intégrer la gestion durable des forêts et de l’agriculture dans leur quotidien, bien au-delà de la Journée internationale de la forêt, a appris l’ACP vendredi.

« Dans le cadre du paysage du Yangambi, nous apprenons la communauté à faire de l’agriculture en forêt et aussi à créer une capacité de pouvoir à la fois gérer durablement la forêt et la conservation, mais aussi pour les services qu’elle apporte à la protection contre les pestes et l’agriculture à l’appui », a déclaré Rorbert Nasi directeur scientifique de CIFOR-ICRAF et Directeur général du CIFOR.

« C’est bien d’y penser pendant la Journée internationale de la forêt, mais c’est encore mieux d’y penser pendant les 364 autres journées qui ne sont pas les journées de la forêt. Il ne faudrait pas que demain, c’est la journée d’autre chose et que ce soit encore oublié, donc effectivement, c’est une tâche de tous les jours à répéter, à convaincre et à faire vraiment du prosélytisme pour cette gestion intégrée, Forêt, Agriculture », a-t-il ajouté.

Selon lui, près d’un milliard de personnes dépendent des forêts pour leur alimentation et, dans le bassin du Congo, environ 60 % de l’alimentation des populations rurales provient de la forêt : viande de brousse, fruits, plantes récoltées, sans oublier leurs vertus médicinales.

Grâce au soutien continu de l’union européenne, du Royaume-Uni et aux partenaires tels que l’Institut national pour l’étude et la recherche Agronomique (INERA) et l’Institut facultaire des sciences agronomiques de Yangambi (IFA), le CIFOR-ICRAF, avec 18 ans d’activité dans le paysage de Yangambi, forme sur une agriculture durable, tout en renforçant la gestion responsable de la forêt pour sa conservation et ses services écologiques.

Pour le directeur scientifique de CIFOR-ICRAF, la formation des agriculteurs à des pratiques durables et diversifiées, est essentielle pour réduire la déforestation, préserver les ressources naturelles et assurer la sécurité alimentaire.

Robert Nasi a souligné que la transmission des connaissances permettra de créer un système durable et équilibré. Il a insisté sur l’importance de former les communautés non seulement sur l’agriculture, mais aussi à la gestion des ressources forestières et halieutiques, afin qu’elles s’intègrent harmonieusement dans un modèle combinant agriculture, agroforesterie et forêts.

En février dernier, CIFOR-ICRAF a formé une deuxième vague de trente facilitateurs sur les bonnes pratiques agricoles, dans le cadre de la mise en œuvre du champ école paysan, par l’application des principes de production agroécologiques.

À travers le champ école paysan, le paysage de Yangambi compte plus de 1.000 personnes qui ont été touchées pour vulgariser auprès des membres de leurs communautés, les techniques permettant d’améliorer la production agricole et de contribuer à la croissance économique locale.

Il y a lieu de noter que le 21 mars de chaque année a été proclamé par l’Organisation des Nations unies, une Journée internationale des forêts. En 2025 le thème retenu est : « Forêts et alimentation ».

ACP/JF

Author(s): acp.cd
Source: Access the article

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