Kinshasa, 20 mars 2025 (ACP).- Un appel à l’engagement sur la voie de la transition numérique a été lancé jeudi, au personnel de l’Agence congolaise de presse (ACP), lors d’une cérémonie d’échange des vœux organisée au siège de ce média public à Kinshasa, en République démocratique du Congo.
« Engageons-nous sur la voie de la transition numérique qui est la seule voie du salut pour l’ACP. J’attends de vous le dévouement et surtout aider la rédaction. Nous devons aider cette rédaction à travailler comme une rédaction moderne. J’ajoute moderne parce les journalistes travaillent déjà comme une rédaction. Mais je voudrais que ça fonctionne comme une rédaction moderne avec l’ordinateur, le téléphone », a déclaré Bienvenu-Marie Bakumanya, Directeur général de l’ACP.
« Nous avons voulu une réforme. C’est d’ailleurs la mission qui nous a été confiée, la transition numérique. Jusque-là cette réforme n’a pas encore pris la vitesse de croisière. Il nous faut la volonté et la détermination. Nous sommes censés implémenter cette transition numérique. La réforme ne sera pas faite par le Dg, lui ne fait que donner le souffle. La réforme sera réalisée par les journalistes », a-t-il ajouté.
Il a exhorté le personnel de l’ACP à s’abstenir de faire traîner la réforme. Car au moment où on traîne les autres sont déjà très avancés. « Aujourd’hui le débat a quitté le fil d’actualité. Il se situe au niveau de l’intelligence artificielle. Pour être fiable avec le fil d’actualité il faut produire au moins 150 dépêches par jour. Sans cela il est difficile d’être considéré », a dit M. Bakumanya.
L’agence congolaise de presse amputée de ses deux bureaux
Vue du personnel de l’ACP
Avant d’en appeler à l’engagement pour la transition numérique, le Directeur général de l’ACP a formulé le souhait de voir l’année 2025 apporter autre chose que ce qui a été connu en 2024. Mais il a déploré la situation actuelle du pays caractérisée par la guerre meurtrière dans l’Est. Une situation très préoccupante dans la mesure où elle ne permet pas de prévoir d’autres choses parce qu’une partie du pays est amputée.
« Nous avons deux bureaux qui nous échappent, celui de Goma et celui de Bukavu. Ces bureaux nous échappent au point qu’aujourd’hui il y a eu irruption volcanique, on était encore une fois obligé de recourir à des témoins. Il n’y a même pas moyen de blâmer ceux qui sont là-bas parce qu’on ne sait pas dans quelles conditions ils étaient », a-t-il déploré.
Le Directeur général de l’ACP a, par ailleurs, plaidé pour l’organisation du travail pour permettre à tout le monde d’être efficace. « Nous devons organiser les choses pour que nous ne puissions pas être tous concentrés au travail de manière intense pendant 12 heures ou 13 heures. C’est épuisant. Ce n’est pas normal que pendant les heures creuses il n’y a rien », a-t-il souligné.
Et de conclure : « C’est pendant ces heures creuses que certaines choses intéressantes tombent. Il faut qu’on s’organise au niveau du cabinet et de la rédaction pour que les gens aient le temps de se reposer. Certains sont en retrait et les autres travaillent. Après, d’autres reprennent le relais. Si on ne fait pas le système de relais on va tous s’épuiser. Le plus important c’est de faire travailler tout le monde ».
ACP/JF
Author(s): acp.cd
Source: Access the article