Mbuji-Mayi, 17 mars 2025 (ACP). – La valorisation de l’agriculture est considérée comme des facteurs favorisant la production locale en vue de lutter contre la dépréciation monétaire, à Mbuji-Mayi, au Kasaï Oriental, dans le centre de la République démocratique du Congo, selon un responsable de la Banque centrale du Congo, au cours d’une conférence-débat lundi.
« L’agriculture reste le secteur clé pour le moment, accessible à toutes les catégories de personnes pour prendre la revanche sur le sous-sol. Il y a lieu de la revaloriser et de la mécaniser pour avoir des bons résultats car c’est la production locale qui peut bien lutter contre la dépréciation de la monnaie », a déclaré Anaclet Kalombo, directeur provincial de la BCC, à Mbuji-Mayi.
« Le secteur minier qui était autrefois le soubassement de notre économie est aujourd’hui affecté avec le cours des matières premières. Les produits miniers sont entrain de baisser. Il y a lieu d’avoir un regard sur le secteur agricole parce que nous avons des terres et des climats ainsi que toutes les conditions favorables pour avoir une production agricole assez importante pour une bonne croissance », a-t-il ajouté
« Nous avons également proposé que l’on puisse mettre un accent sur la production locale parce que c’est elle qui vient en soutien à la valeur de la monnaie. En plus, on a parlé aussi de la diversification de l’économie en mettant l’accent sur le secteur agricole », a dit Anaclet Kalombo.
Le directeur de la BCC à Mbuji-Mayi a comparé la monnaie dans la vie d’une population à ce qu’est le sang dans le corps humain, en définissant la dépréciation monétaire comme la perte de la valeur de la monnaie qui conduit à la détérioration du pouvoir d’achat surtout des gagnes petit.
« Nous demandons au pouvoir public de mieux gérer les ressources pour éviter les dépassements budgétaires. La monnaie pour la population est comme le sang dans le corps humain. Sa dépréciation, c’est la perte de sa valeur avec comme incidences la détérioration du pouvoir d’achat, l’accentuation du formel vers l’informel, le manque de confiance envers la monnaie nationale, l’accentuation des tensions sociales ».
« Et ce sont les gagnepetits qui sont les plus perdants dans cette situation qui a contribué aussi à la détérioration des épargnes et crédits. Aussi, faut-il préciser que la dollarisation entraîne la déstabilisation de la monnaie nationale », a souligné Anaclet Kalombo. ACP/C.L
Author(s): acp.cd
Source: Access the article
