Alors que les rumeurs spéculent sur les réseaux sociaux depuis mercredi 12 mars 2025, la rédaction de 7SUR7.CD a consulté un document officiel annonçant la création d’une nouvelle rébellion dénommée Convention de résistance patriotique (CPR), dirigée par l’ancien seigneur de guerre Thomas Lubanga Dyilo.
Parmi les figures dirigeantes de cette nouvelle milice, qui vient s’ajouter aux autres actives dans la province de l’Ituri à en croire ce document, on peut identifier certains membres des groupes armés notamment de la Coopérative pour le développement du Congo (CODECO), du Front patriotique et intégrationniste du Congo (FPIC) dit Chini ya Tuna, du Mouvement d’autodéfense pour l’intégrité du Congo ( MAIC) et autres.
“Nous, représentants de toutes les forces militaires de la province de l’Ituri, réunis à Kampala du 07 au 08 février 2025 au sein des Forces pour la révolution populaire (FRP), branche armée de la convention pour la révolution populaire (CPR) relativement à l’organisation desdites forces et à d’autres questions subséquentes avons pris les résolutions suivantes étant donné que notre mouvement est constitué d’un État- Major Général et de sept (7) zones de défense couvrant toute l’étendue de la province de l’Ituri, décidons : – Chef d’état-major général : FRPI, – chef d’état-major général adjoint chargé de la mobilisation et des relations politiques : CODECO, – chargé des opérations et planifications : FPIC”, peut-on lire ces attributions des tâches dans ce document signé à Kampala, capitale ougandaise, le 08 février 2025.
En réaction face à ces allégations, certains responsables des groupes armés cités comme alliés de la nouvelle milice créée par Thomas Lubanga dans l’optique de “déstabiliser la province” selon l’armée congolaise, ont réagi pour éclaircir l’opinion publique.
“L’URDPC-CODECO dément catégoriquement l’information selon laquelle l’un de ses membres ferait partie du groupe rebelle de Thomas Lubanga dénommé CPR. Aucun de ses membres n’occupe une fonction telle que celle évoquée dans ce document. En citant le nom de la CODECO dans cette structure, Thomas Lubanga chercherait peut-être à gagner la confiance du public”, entame une dépêche des responsables de la milice CODECO.
Le mercredi 12 mars 2025, le porte-parole de la milice de Front patriotique pour l’intégrité du Congo (FPIC) dit ne pas être concerné par la rébellion de Thomas Lubanga et met en garde toute l’équipe qui séjourne à Kampala au nom de la communauté Bira pour la création de la nouvelle rébellion.
“Nous informons l’opinion publique qu’aucun membre signataire de la nouvelle milice fait partie de la FPIC/Chini ya kilima”, a éclairé Kimareki Nyamabho.
La dernière réaction exploitée par 7SUR7.CD est celle du mouvement d’autodéfense pour l’intégrité du Congo (MAIC) Chini ya Tuna qui a démenti à son tour toute appartenance à la rébellion de Thomas Lubanga, alliée au AFC-M23. La même source réitère son engagement au soutien des Forces armées de la république démocratique du Congo (FARDC).
Il convient de rappeler que Thomas Lubanga, ancien chef de l’Union des patriotes congolais (UPC) a été condamné par la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes de guerre et recrutement d’enfants soldats. Ce dernier a été libéré en 2020 sous le règne de Félix-Antoine Tshisekedi après avoir purgé ses peines.
Joël Losinu, en Ituri
Author(s): 7sur7.cd
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