Haut-Katanga : plaidoyer pour l’intégration du genre à tous les niveaux de la vie

Lubumbashi, 12 mars 2025 (ACP).- Un plaidoyer pour l’intégration du genre à tous les niveaux de la vie a été formulé lors d’une conférence organisée mardi, à l’Université de Lubumbashi, dans la province du Haut-Katanga au sud-est de la République démocratique du Congo, a appris l’ACP des organisateurs.

« L’intégration de genre doit se faire à tous les niveaux, c’est-à-dire dès la conception de votre projet vous devez prendre en compte certains facteurs incluant le genre, ça dépend de la définition de l’objectif de votre projet », a dit la cheffe de travaux en médecine vétérinaire, Léonie Kabi Mwange, dans son exposé, au cours de cette activité organisée par les étudiants de la faculté de médecine vétérinaire de l’Université de Lubumbashi, en marge de la journée internationale de la femme placée sous le thème « pour toutes les femmes et les filles : Droits, égalités et autonomisation ».

«Si vous voulez créer une unité de production notamment le poulailler, une entreprise de production de miel ou de production des œufs, vous devez déjà initialement intégrer le concept « genre » sur le papier avant que cela ne prenne corps», a recommandé l’enseignante.

Selon elle, le genre est un concept qui se rapporte aux comportements, aux attributs que la société accorde à toute personnes homme ou femme.

«Comme sur le plan professionnel cette conception de dire que le genre féminin sa place c’est à la cuisine et est destinée à faire un travail non rémunérateur, tandis que le genre masculin est appelé à faire un travail rémunérateur. C’est ce genre de discrimination que nous sommes en train de décrier », a-t-elle fustigé.

« Le concept genre n’est pas seulement à propos des femmes mais plutôt des relations entre personnes de tout genre c’est-à-dire homme et femme et à tous les niveaux », a précisé la cheffe de travaux.

La femme appelée à prendre conscience et à se valoriser

« Chaque jour, il y a des thèmes qui sont publiés, l’autonomisation de la femme. Mais cette femme-là doit d’abord prendre conscience de ce qu’elle est, doit tenir compte des compétences qu’elle renferme, doit se valoriser seule afin de donner le meilleur de soi et savoir prendre des décisions », a renchéri.

« D’aucuns pensent qu’on te donne un poste, une bourse ou parce qu’on doit atteindre le quorum de fifty-fifty ou 50/50 parce que tu es une femme, mais si on ne tient pas compte des compétences ou des résultats que cette femme a produit ou des valeurs qualitatives des femmes c’est une forme de discrimination. Aussi, des sociétés ou entreprises qui recrutent des femmes pas pour leurs compétences ou leurs savoirs faire, mais pour que l’on ne dise pas que dans cette société on ne recrute pas les femmes, c’est aussi une forme de discrimination que nous décrions », a conclu l’enseignante. ACP/C.L.

Author(s): acp.cd
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