L’expansion des pathologies sociales et mentales présentée comme conséquences de la guerre
Kinshasa, 11 mars 2025 (ACP).– L’expansion des pathologies sociales et mentales auprès de la population a été présentée mardi comme une des conséquences néfastes de la guerre d’agression dans l’Est de la République démocratique du Congo, lors d’un entretien.
« La guerre d’agression rwandaise peut entrainer des conséquences, notamment l’expansion de la pathologie sociale et mentale, des enfants de la rue, les mendiants, les enfants de la rue délinquants (Pomba puis Kulunas), les risques biopsychosociaux multiples et cumulatifs », a indiqué le professeur Daniel Okitundu, chef du département neurologie de l’Université de Kinshasa (Unikin).
« L’histoire traumatique sur les violences faites à la jeune fille et à la femme a des impacts et conséquences inter et trans-générationnelles sur la santé mentale et le développement de la RDC particulièrement ceux de l’Est de la République », a-t-il ajouté.
Il a démontré la relation entre la santé mentale, l’ordre social et le développement car la santé mentale est une mesure du développement de la personne humaine, c’est-à-dire, si la santé mentale de la population n’est pas en bon état, il n’y aura pas développement, ajoutant que l’ordre social et le développement dépendent d’une bonne santé mentaleLe neurologue a, dans réflexion, analysé l’impact et les conséquences de ces trois indicateurs (santé mentale, ordre social et développement) pendant et après la guerre, car ils sont étroitement liés.
Par ailleurs, le Pr Okitundu a proposé quelques approches et stratégies pour rétablir l’ordre social et le développement après la guerre, consistant notamment au renforcement et le développement du système de santé (physique et mentale), adapté aux réalités culturelles de la RDC.