Kinshasa,06 mars 2025 (ACP).-Le Gouvernement de la République démocratique du Congo a été appelé, jeudi, à la transparence et à l’inclusivité dans le processus de « Nairobi-Luanda », lors de l’ouverture de la quinzaine citoyenne à Kinshasa, par le Comité de crise pour la paix et la sécurité (CCPS – RDC)
« Nous recommandons et exigeons au Gouvernement de la République plus de transparence, de garantie et plus d’inclusivité dans le processus de Nairobi et Luanda pour que ces négociations ne soient pas simplement une plateforme de compromis entre acteurs politiques, mais un véritable cadre de résolution durable des conflits, où les voix des victimes, des déplacés et des populations affectées seront entendues », a déclaré Me Patient Bashombe, Président du (CCPS-RDC).
« Cette activité offre une opportunité unique pour structurer l’engagement de la société civile congolaise dans les processus de paix, afin de garantir une participation efficace et coordonnée aux initiatives politiques en cours, pour décongestionner la crise due à l’agression rwandaise en RDC », a-t-il ajouté.
Me Patient Bashombe a salué, par cette occasion, la mobilisation de plusieurs dynamiques de paix et de cohésion nationale qui sont en cours. Pour lui, il serait inconcevable que les organisations de la société civile restent à la marge de ces processus, mais elles doivent décider pour agir efficacement.
« La République démocratique du Congo traverse une période critique des conflits armés, des crises humanitaires récurrentes et une instabilité persistante dans l’Est du pays et plusieurs initiatives régionales et internationales ont été mises en place, notamment les processus de Nairobi et Luanda, les efforts diplomatiques et les tentatives de réconciliation nationale menées par les acteurs politiques et religieux », a-t-il renchéri.
Le président du « CCPS-RDC » a précisé que l’objectif est de créer un cadre d’évaluation, de concertation et des plaidoiries pour renforcer la participation de la société civile congolaise dans les processus de paix en cours et définir une feuille de route pour son engagement.
La société civile Congolaise élabore sa feuille de route pour la paix
Par ailleurs, la société civile congolaise s’est dotée de sa feuille de route pour sa participation aux processus de paix en cours en RDC au cours de cet atelier.
« Nous sommes ici pour écrire notre propre rôle, définir nos positions et façonner notre participation à ce processus. Au cours de ces assises nous avons élaboré notre feuille de route claire qui nous permettra d’être une force incontournable dans toutes les dynamiques de paix et de gouvernance en cours dans le pays. Nous devons donc cesser d’être une société civile de réaction et de devenir, une société civile d’anticipation et d’action stratégique », a déclaré Me Patient Bashombe
De son côté, Me Édouard Bundibudia, président de la Dynamique communautaire pour la cohésion sociale et le développement (DYCOD), a rappelé que sa structure a travaillé sur le « Rapport mapping ».
« La DYCOD a travaillé et a même produit quelques documents sur les preuves. Comment conserver les preuves de viol qui se sont commis pendant ces années de guerre dans l’Est de la RDC? », s’est-il interrogé.
Au cours de cette activité, les participants issus des syndicats des magistrats, des avocats, des confessions religieuses, des communautés ethniques, des organisations des jeunes et des femmes ainsi que les plates-formes de la société civile, ont abordé des questions sur comment la société civile doit participer à ces processus, le rôle qu’elle doit jouer et quelle influence doit-elle exercer dans la pacification de la RDC. ACP/JF
Author(s): acp.cd
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