La République démocratique du Congo intensifie ses efforts pour mettre fin au pillage de ses ressources naturelles. Lors d’une rencontre avec le corps diplomatique accrédité en RDC mercredi 5 mars 2025, la Ministre d’État, Ministre des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba, a officiellement demandé à la communauté internationale d’imposer un embargo ciblé sur certaines ressources naturelles du Rwanda, accusé de tirer profit de l’exploitation illégale des richesses congolaises.
« Nous avons, à travers le rapport du groupe d’experts des Nations-Unies et nos propres investigations, établi un lien direct entre l’exploitation des ressources naturelles en RDC et leur exportation vers le Rwanda. C’est pourquoi nous demandons un embargo sur certaines ressources rwandaises, dont l’origine est clairement congolaise », a déclaré Thérèse Kayikwamba.
Des preuves accablantes contre Kigali
La Ministre a insisté sur le fait que ces ressources pillées sont extraites dans des conditions illégales et préjudiciables à la RDC. Selon elle, ce trafic contribue à alimenter les conflits à l’Est du pays, en finançant les groupes armés qui y sévissent.
Face à cette situation, Kinshasa appelle la communauté internationale à agir, en sanctionnant économiquement Kigali, afin d’empêcher la commercialisation des minerais congolais sous label rwandais sur le marché international.
Un embargo sélectif pour enrayer le commerce illicite
Plutôt qu’une sanction généralisée, la RDC préconise un embargo ciblé, visant uniquement les ressources dont l’origine congolaise est avérée.
Cette démarche a comme objectifs de:
Tarir les sources de financement des groupes armés ;
Réduire l’impact économique du commerce illicite sur la RDC ;
Protéger la souveraineté et les intérêts économiques du pays.
Kinshasa attend désormais une réaction de la communauté internationale, alors que les tensions diplomatiques avec Kigali continuent de monter.
Pierre Kabakila
Author(s): mines.cd
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