À l’occasion de son séjour de travail à Kinshasa et après sa rencontre avec le Président de la République Félix Tshisekedi, Karim Asad Ahmad Khan, Procureur de la Cour pénale internationale (CPI) a lancé un appel à témoins pour des crimes de guerre commis dans l’Est de la République démocratique du Congo.
C’est dans ce cadre que le Chef de l’État Félix Tshisekedi a lors de sa communication à la 33e réunion du conseil des ministres, demandé aux membres du gouvernement de lancer une forte mobilisation à ce sujet et faire en sorte que ces atrocités ne restent pas impunies et que la voix du peuple congolais soit entendue.
“Il nous revient de lancer une forte mobilisation à ce sujet pour faire en sorte que ces atrocités ne restent pas impunies et que la voix de notre peuple soit entendue. Dans ce cadre, le président de la République a engagé le gouvernement en particulier le VPM, ministre de l’intérieur, sécurité, décentralisation et Affaires Coutumières, le VPM, ministre de la défense nationale et anciens combattants, le Ministre d’État, ministre de la Justice et Garde des Sceaux à sensibiliser les personnes témoins ou victimes de crime dont il est question à travers notamment les gouverneurs des provinces, les acteurs de la société civile, les organisations non gouvernementales ainsi que tous les citoyens vivant dans les provinces affectées”, rapporte le compte rendu de la réunion.
Selon Félix Tshisekedi, cette instruction a pour objectif de renforcer la documentation des multiples violations de droits humains et de s’assurer que les auteurs de ces crimes soient poursuivis en justice.
“Nos compatriotes subissent des massacres et d’autres crimes internationaux d’une gravité inacceptable perpétrée par des éléments de l’armée rwandaise et des supplétifs terroristes du M23. Les actes barbares qui menacent non seulement les droits fondamentaux de notre peuple mais aussi la paix et la stabilité de notre pays. À cette occasion, le procureur de la Cour pénale internationale a lancé un appel à témoin sur les dites atrocités dans les zones sous-occupation pour que tous ceux qui ont des preuves des crimes de génocide, crime de guerre ou crime contre l’humanité, les envois sur le site de la Cour pénale internationale pour permettre de renforcer la documentation des multiples violations de droits humains et d’assurer que les auteurs de ces crimes soient poursuivis en justice”, a indiqué Félix Tshisekedi dans le compte rendu de la réunion.
Sa visite à Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo fait suite à une rencontre entre le chef de l’État congolais, Félix Tshisekedi, et Karim Khan, en marge de la Conférence de Munich sur la sécurité. Kinshasa a toujours insisté sur la nécessité que « la justice internationale soit active en RDC contre tous les criminels d’hier et d’aujourd’hui relevant du mandat de la CPI », alors que des organisations de défense des droits humains dénoncent des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité dans la région.
Le déplacement de Karim Khan en RDC intervient dans un contexte de tensions accrues, marquées par la prise de plusieurs localités par les rebelles du M23, notamment l’aéroport de Kavumu dans le Sud-Kivu. Kinshasa accuse Kigali de soutenir ce groupe armé et multiplie les appels aux sanctions contre le Rwanda, notamment auprès de l’Union européenne, Nations-Unies et autres.
Clément MUAMBA
Author(s): actualite.cd
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