2025-03-01
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Une conférence-débat sur le thème “Face à l’agression rwandaise, réveillons le patriotisme qui s’endort en nous” s’est tenue le vendredi 28 février à l’amphithéâtre de l’université de Kisangani (Unikis), dans la province de la Tshopo. L’événement a réuni des étudiants, des professeurs, ainsi que des autorités politico-sécuritaires et administratives, autour d’interventions abordant divers aspects du patriotisme et de la défense nationale dans le contexte de la crise sécuritaire actuelle.
Prenant la parole, Mateus Kanga Londimo, président de l’Assemblée provinciale de la Tshopo, a souligné l’importance du rôle des citoyens et des institutions locales dans la préservation de la souveraineté nationale. “L’intégrité de notre territoire n’est pas seulement l’affaire des militaires ou du gouvernement central. Chaque Congolais a un rôle à jouer, et nos institutions provinciales doivent également s’impliquer activement dans cette lutte”, a-t-il déclaré. Il a également rappelé les mobilisations étudiantes passées contre les agressions étrangères et a exhorté la jeunesse à se mobiliser à nouveau : “En 2009 et 2010, lorsque Goma et Bukavu sont tombées, les étudiants congolais avaient donné un ton fort. Ils avaient marché, protesté pour dire non à l’agression rwandaise. Aujourd’hui, nous devons retrouver cette même détermination”, a-t-il insisté.
Michel Okandokando, représentant des étudiants du Congo, a mis en garde contre la manipulation et la désinformation en période de guerre. “Aujourd’hui, la guerre ne se joue pas seulement sur le terrain militaire. Elle se joue aussi sur internet et dans nos esprits. Si nous ne faisons pas attention, nous risquons de tomber dans le piège des fausses informations et de la manipulation”, a-t-il averti. Il a encouragé ses camarades à s’informer de manière responsable et à ne pas se laisser instrumentaliser.
Le professeur Grison Kakumbi a rappelé la nécessité d’un changement de mentalité face aux conflits que traverse le pays. “Le patriotisme ne doit pas être un simple slogan. Il doit se traduire en actions concrètes, en une prise de conscience collective qui dépasse nos différences ethniques ou politiques”, a-t-il affirmé.
Quant au général-major Timothée Mujinga, commandant de la 31ème région militaire, il a mis en avant l’importance des sciences et des technologies dans la conduite des opérations militaires. “La guerre moderne ne se gagne plus uniquement avec des armes classiques. Nous avons besoin d’experts, de statisticiens, d’ingénieurs pour analyser les données, piloter les drones et optimiser nos stratégies de combat”, a-t-il expliqué.
La conférence s’est clôturée par l’intervention du gouverneur de la province, Paulin Lendogolia Lebabonga, qui a insisté sur la nécessité d’un recrutement militaire plus qualitatif. “Nous avons aujourd’hui des équipements modernes : des drones, des hélicoptères. Mais nous n’avons pas suffisamment de personnes qualifiées pour les utiliser. C’est pour cela que nous sommes parfois obligés de faire appel à des mercenaires, avec tous les risques que cela comporte”, a-t-il déploré. Il a également salué les efforts du président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi, pour mettre fin à la guerre, tout en expliquant la position du gouvernement sur les négociations avec les rebelles du M23. “Le chef de l’État a été clair : il n’y aura pas de dialogue avec les rebelles du M23. Nous ne négocions pas avec ceux qui mettent en péril notre souveraineté”, a-t-il martelé.
Cette conférence a renforcé la mobilisation patriotique des étudiants et sensibilisé la jeunesse à son rôle dans la défense de l’intégrité territoriale du pays.
Author(s): mediacongo.net
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