Sud-Kivu : 13 corps sans vie découverts au lendemain d’un attentat à la bombe à Bukavu

Au moins 80 civils ont été tués dans une attaque meurtrière attribuée au groupe armé CODECO, dans la nuit de lundi à mardi, dans le territoire de Djugu, en Ituri, selon un communiqué de la Mission de l’ONU en RDC (MONUSCO) publié ce mercredi.
Les assaillants ont incendié plusieurs habitations et semé la panique parmi les populations locales.
Le 9 février, la milice Zaïre avait mené une attaque dans le village d’Arr, faisant cinq morts.
Elle invite ces groupes à rejoindre le Programme de désarmement, démobilisation, relèvement communautaire et stabilisation (PDDRCS) pour participer à la reconstruction de leurs communautés.
Malgré la présence des forces congolaises et des Casques bleus, la situation sécuritaire en Ituri reste extrêmement précaire, avec une multiplication des attaques contre les civils.

“Il ressort de cette réunion que la ville de Bukavu (Sud-Kivu), envahie un court moment par les terroristes du M23, est contrôlée par l’armée congolaise et les vaillants Wazalendo”, lit-on sur le compte X de la Présidence de la République.
Sur le terrain, la situation reste tendue à Bukavu, où des scènes de chaos sont signalées après l’entrée des combattants de l’AFC/M23 dans la province du Sud-Kivu.
Des groupes de jeunes, se présentant comme des Wazalendo, en soutien aux FARDC, ont été impliqués dans des pillages, selon plusieurs témoignages.
Des images circulant sur les réseaux sociaux montrent des enfants de 13 ou 14 ans manipulant des armes en pleine ville.
Dans un message publié après un échange avec son homologue congolais Félix Tshisekedi, il a insisté sur la nécessité d’un cessez-le-feu et d’un retour des autorités civiles et militaires dans la ville.

Ceci suite aux bousculades survenues lors de la distribution d’une assistance humanitaire composée des vivres et non vivres.
Dans une adresse à la presse, jeudi 12 décembre dernier, la société civile de Kalehe indique que les victimes sont deux femmes et deux enfants.
À en croire, pendant cette distribution, la foule était immense et chacun des nécessités voulait passer à tout prix.
Il plaide pour la réorganisation des programmes de distribution humanitaire afin d’éviter à l’avenir des incidents similaires.
Il sied de signaler que durant cet incident, c’est le Programme alimentaire mondial (PAM) qui procédait à la distribution, renchérit la société civile locale.