Le bilan sur l’attentat à la bombe qui a eu lieu à la place de l’indépendance à la clôture du meeting tenu par Corneille Nanga, figure de proue de l’AFC-M23, continue à s’alourdir. Selon les derrières informations, ce bilan vient de passer de 11 à 13 civils tués et d’une septentaine des blessés.
Ce drame de violences en remontrance, connait une désillusion le ramenant à un crime sans criminel. Le gouvernement congolais et l’AFC/M23 se rejette la responsabilité. Dans un cours message de compassion, le chef de l’État Félix Tshisekedi a dénoncé un attentat « terroriste » orchestré par une armée étrangère sur la population congolaise. « Le Président Tshisekedi condamne fermement cet acte terroriste odieux qui a été perpétré par une armée étrangère présente illégalement sur le sol congolais », a-t-il déclaré.
Les hommes de Nanga n’ont pas tardé à réagir. Dans un message sur son compte X, Bertrand Bisimwa a attribué cet attentat au régime Tshisekedi, rappelant que cet acte Terroriste était préparé et annoncé la veille du meeting. Mais de cette hypothèse ressort une interrogation : si l’AFC-M23 accuse Kinshasa d’avoir provoqué un attentat à la bombe à Bukavu, qui contrôle réellement la ville ?
Des condamnations
L’acte terroriste ne laisse pas silencieux la classe politique congolaise. Dans un message sur son compte X, le prix Nobel de paix 2018, le Docteur Denis Mukwege a attribué cet acte à l’AFC-M23. Tout en compatissant avec les familles éprouvées, le prix Nobel congolais appelle à des sanctions contre le Rwanda, pour ce unième crime de guerre.
« Le largage d’explosifs dans la foule lors du meeting de l’AFC-M23, aujourd’hui à la place de l’indépendance à Bukavu, est un acte terroriste condamnable. Je compatis avec les familles éprouvées, j’encourage les blessés et exhorte la Cour pénale internationale à se saisir de ce dossier.
Cet énième massacre des populations civiles doit inciter l’Union Européenne, l’Union africaine et la communauté internationale à imposer en urgence des sanctions fortes à l’égard du Rwanda pour mettre fin à cette guerre d’agression et aux souffrances endurées par la population congolaise innocente », a-t-il écrit.
Martin Fayulu a également exigé des sanctions contre contre les auteurs de cet attentat sans nommément les citer. Selon lui, aucune ambition politique ou divergence ne saurait justifier le sang versé des citoyens congolais. « Aucune ambition politique ou divergence ne saurait justifier le sang versé de nos compatriotes. Les auteurs de cette barbarie doivent être recherchés et punis. La cohésion nationale demeure l’unique solution pour mettre fin à cette crise dévastatrice », réagi Martin Fayulu.
Cet attentat soulève nombreuses interrogations sur la sécurité de la population dans des zones où les éléments du M23 ont le contrôle. A Goma, une ville voisine de Bukavu, des assassinats sont signalés parmi la population, une situation qui alimente la crise sécuritaire déjà alarmante.
Azarias Mokonzi
Author(s): tazamardc.net
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