RDC-Ituri: plus de 100 morts et des dizaines de blessés dans des affrontements entre groupes armés en février

Les affrontements entre différents groupes armés dans le territoire de Djugu, dans la province de l’Ituri, dans le Nord-Est de la RDC, ont fait plus de 100 morts depuis le début du mois de février 2025, rapportent les sources humanitaires. La majorité des victimes sont des femmes et des enfants et même des déplacés résidant dans certains sites.

Une attaque du groupe Codeco a été menée près du site des déplacés de Djaiba, dans le territoire de Djugu où il a fait face à une riposte conjointe des FARDC et de la MONUSCO. La présence des miliciens a semé la panique poussant les déplacés et des habitants du village voisin de Laudjo à trouver refuge devant l’entrée de la base militaire de la MONUSCO, où ils ont passé la nuit.

À près de 90 kilomètres de là, à Bunia, Médecins Sans Frontières (MSF) dit faire face à un afflux de blessés graves par machette et par balles à l’hôpital Salama de Bunia, chef-lieu de la province.

« MSF a soigné des enfants de 4 ans à peine, blessés à la machette. Une mère, dont l’enfant de 4 ans a été blessé, a perdu son bébé de 6 mois et son mari lors d’une attaque et souffre d’un profond traumatisme psychologique. Deux sœurs âgées de 4 et 16 ans ont reçu des coups de machette à la tête et aux bras, et leur mère (enceinte de 8 mois) a également été gravement blessée par de multiples coups de machette et a passé plusieurs jours en soins intensifs », témoigne MSF.

« Nous avons également soigné un garçon de 9 ans, blessé par balle à l’abdomen, qui avait vu des assaillants attaquer et tuer sa mère et ses deux frères et sœurs à la machette. Nous apportons un soutien médical et humanitaire dans les zones de santé de Drodro, Angumu et Bunia », poursuit l’ONG.

Dans les territoires de Djugu et de Mahagi, les groupes armés CODECO et Zaïre s’affrontent, prétendant protéger les intérêts des communautés Lendu et Hema respectivement. Ces violences se poursuivent depuis des années, avec une relative accalmie entre 2007 et 2017.

La reprise de violences depuis fin 2017 a entraîné la perte de vies humaines, de profonds traumatismes, des déplacements massifs et une augmentation des besoins humanitaires. Les groupes armés sont également accusés de violations du droit international humanitaire.

En 2024, quelque 1,36 million de personnes, soit environ 18% de la population de la province, avaient été déplacées en raison des violences, souvent pour de longues périodes.

Author(s): actualite.cd
Source: Access the article

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