Le président de la République, Félix Tshisekedi, et le procureur de la Cour pénale internationale (CPI), Karim Khan, ont échangé, ce mardi 25 février 2025, à Kinshasa, sur les crimes commis dans l’Est de la RDC par l’armée rwandaise et les terroristes du M23.
À cette occasion, le procureur de la CPI a lancé un appel à témoins sur les atrocités perpétrées dans les zones sous occupation.
« Ceux qui ont des preuves sur des crimes de génocide, crimes de guerre ou crimes contre l’humanité sont priés de les envoyer sur le site de la CPI », a-t-il déclaré selon une dépêche de la Présidence transmise à 7SUR7.CD.
Pour Karim Khan, la population congolaise a droit à la protection et à la justice. Il a rassuré que la CPI, qui a signé un protocole d’accord, en 2023, avec la République démocratique du Congo, suit de près la situation qui prévaut dans l’Est. À ce sujet, la source renseigne qu’une conférence internationale sur la paix, la sécurité et la justice est prévue en avril prochain à Kinshasa.
« Cette conférence sera chargée d’examiner les causes de l’instabilité que nous vivons depuis des années dans la partie orientale du pays », a précisé le professeur Taylor Lubanga.
Selon le chargé de suivi de la coopération RDC – CPI, les participants à ces assises vont cogiter , notamment sur l’instauration d’une Cour pénale spéciale pour la RDC.
La RDC a ratifié, en avril 2002, le Statut de Rome qui définit les crimes internationaux sur lesquels la CPI a un pouvoir juridictionnel. En mars 2004, elle a renvoyé à la CPI la situation qui prévaut sur son territoire depuis le 1ᵉʳ juillet 2002. La RDC a soumis un second renvoi en mai 2023 concernant des crimes présumés commis dans la province du Nord-Kivu depuis le 1ᵉʳ janvier 2022.
Selon le bilan officiel, plus de 5000 personnes ont été tuées et des centaines d’autres blessées à Goma, au Nord-Kivu, par les terroristes du M23, soutenus par le Rwanda de Paul Kagame.
Raphaël Kwazi
Author(s): 7sur7.cd
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