Insécurité au Sud-Kivu : des hôpitaux d’Uvira face à un afflux de blessés (MSF)

Kinshasa, 24 février 2024 (ACP).- Des hôpitaux de la ville d’Uvira, dans la province du Sud-Kivu. (Est de la République démocratique du Congo), font face à un afflux de blessés à cause de l’insécurité dans la région, selon un communiqué de l’ONG internationale médecins sans frontières (MSF) consulté lundi à l’ACP. « Dès le 17 février, les hôpitaux de la région ont fait face à un afflux de blessés, recevant chaque jour une dizaine de personnes, dont des civils dans chaque structure », a-t-on lu.

Selon la source, malgré l’insécurité, le personnel du ministère de la Santé continue d’apporter des soins d’urgence à la population et une grande partie du personnel d’autres services sont venus aider en renfort au niveau de la chirurgie et du bloc. Au total, plus d’une centaine de blessés ont déjà été pris en charge en quelques jours. « Les jours qui ont suivi, la ville est devenue invivable avec des tirs du matin au soir. Personnellement, je ne sais plus compter les jours, car nous avons été tous affectés. Certains de mes collègues ont été victimes de tout ce désordre, d’autres sont fait cambrioler chez eux par des hommes armés », a expliqué un personnel de MSF cité dans le communiqué. La source a indiqué que les tirs incessants ont fortement impacté la circulation et les mouvements de la population avec, notamment le manque de mobilité qui empêche même les secours d’intervenir à temps et les ambulances ont beaucoup de mal à circuler, et dès qu’elles peuvent, elles continuent de ramasser des corps sans vie.

A plusieurs reprises, a fait savoir MSF, l’Hôpital général de Référence à Uvira s’est retrouvé pris sous des tirs croisés, mettant gravement en danger les patients et le personnel. « Ces violations et le climat d’insécurité extrême qui perdurent depuis plusieurs jours sont inadmissibles. Nous demandons à toutes les parties au conflit de respecter la protection des civils, le personnel et les infrastructures médicales, afin que nous puissions continuer à fournir des soins à la population », a plaidé Caglar Tahiroglu, coordinatrice des activités MSF à Uvira. Dans un contexte marqué par une insécurité persistante, MSF a été contrainte de réduire ses équipes à Uvira où elle donnait un appui au ministère de la Santé dans le diagnostic et la prise en charge des patients atteints de la Mpox depuis plusieurs mois. Face à l’afflux de blessés et à la pénurie de matériels, l’ONG réoriente une partie de ses activités au soutien et à la prise en charge des blessés de guerre en acheminant du matériel médical vital dans plusieurs structures médicales de la zone de santé d’Uvira. ACP/

Author(s): acp.cd
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