Uvira, 24 février 2025 (ACP). – Les agents et fonctionnaires de l’Etat de la mairie d’Uvira, au Sud-Kivu dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), ont été appelés, lundi, par l’autorité urbaine, à regagner leur poste de travail, a constaté l’ACP.
« Que chacun occupe son poste de travail. Nous allons constater que chaque poste fonctionne normalement. A la population, je souligne que la vie de l’Etat a commencé après les désordres que nous venons de passer », a déclaré le maire adjoint et maire ad intérim de la ville d’Uvira, Kifara Kapenda Kik’y.
Cette décision vient de tomber après une réunion de prise de contact qu’il a eu avec certains membres du Conseil provincial de sécurité au Sud-Kivu présent dans cette ville côtière notamment le Commissaire provincial de la Police nationale congolaise (PNC), le Commissaire divisionnaire adjoint Roger Isiyo, le REDOC Julien Ekofo et le directeur provincial adjoint en charge des opérations de la Direction générale des migrations (DGM), François Keke
« Nous venons d’une réunion de prise de contact parce que chacun était dans son coin pour sa sécurité. Notre présence ici témoigne que la sécurité est revenue. Il est question maintenant de prendre des stratégies pour améliorer les conditions de travail des fonctionnaires » a-t-il dit.
Il a soutenu que leur présence prouve à suffisance que réellement les activités de l’Etat ont repris et que la suite va venir pour le rétablissement de la paix et changer la manière de gouverner pour le bien-être de la population
« Nous avions annoncé qu’aujourd’hui tous les agents de l’Etat doivent être dans leurs bureaux et nous avions commencé par le constat car nous étions informés que nos bureaux ont été vandalisés » a-t-il conclu.
Sud-Kivu : reprise timide des activités dans la ville d’Uvira
Par ailleurs, les activités des petits commerces et de transport en commun ont repris timidement, lundi dans la ville d’Uvira au Sud-Kivu dans l’Est de la République démocratique du Congo, après dix jours d’agitation et d’insécurité causée par certains éléments incontrôlés des FARDC dans la ville, a constaté la même source.
« Nous remercions le bon Dieu qui a fait que les activités du marché Maendeleo puissent se tenir dix jours après les scènes de pillage que nous avons observé dans la ville suite à certains militaires incontrôlés des FARDC qui ont semé la terreur », a dit Mme Estha Bahati, vendeuse des haricots dans le marché Maendeleo.
Et d’ajouter que : « pendant les dix jours, le prix des denrées tel que le haricot et le riz a galopé car le stock que nous avions dans les maisons s’est épuisé mais lorsque nous sommes arrivées au marché le prix est resté standard pour le haricot mais élevé pour le riz. Actuellement un sac du riz de 100 kgs se négocie à 90$ au lieu de 80$ comme au passé».
De son côté, Mme Aline Balemba, a réitéré son vœu aux autorités de tout faire pour que la frontière entre Uvira et Bujumbura soit rouverte car c’est de là que plusieurs produits vivriers viennent pour inonder les marchés d’Uvira.
Ce sentiment de joie et de satisfaction a été ressenti par les femmes vendeuses de friperies, des légumineuses et d’autres produits manufacturés.
Dans un tour fait par un reporter de l’ACP, il a été constaté que certaines boutiques, pharmacies et le transport en commun ont repris timidement reliant ainsi les différents quartiers de la ville à la satisfaction de la population de cette ville.
ACP/C.L.
Author(s): acp.cd
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